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Intercultures longues ou courtes : un éventail de couverts exposés à Ecueillé

Afin de répondre aux attentes en matière de SIE, de structuration des sols, de minéralisation des matières organiques, mais aussi au contexte liés au changement climatique, la chambre d’agriculture a implanté 10 essais de couverts. Visite de la plateforme le 19 septembre.

Nicolas Leffray accueille sur ses terres d’Ecueillé la plateforme d’essais de la chambre d’agriculture.

La réglementation relative aux zones vulnérables combinée à l’évolution de la PAC concernant les SIE (à hauteur de 5 % de la SAU) requiert l’implantation de cultures intermédiaires. « Les SIE et les CIPAN, nous les avons vues comme des contraintes, mais elles nous ont donné l’occasion de rebondir et d’en faire une source d’innovation. Le but est d’en tirer partie et de les valoriser, soit en fourrages complémentaires pour les éleveurs, soit pour les apports organiques qu’ils procurent après leur destruction mécanique ou chimique ou par le gel », souligne Mathieu Naudet, élu à la chambre d’agriculture.

 

Afin d’éclaircir les obligations réglementaires et d’accompagner les agriculteurs dans le choix de couverts végétaux adaptés à leur type de sol et systèmes d’exploitation et la valorisation de ces derniers, la chambre d’agriculture a mis en place une plateforme d’essais avec 10 modalités de couverts.

 

Des mélanges pour tous

L’implantation des essais s’est déroulée à la Poterie, à Ecueillé, sur une des parcelles limoneuses de Nicolas Leffray, polyculteur- éleveur de limousines, sur 80 ha dont 44 en céréales. « Je pense effectuer une modification de tête d’assolement, probablement pois/féverole pour changer du colza qui ne pousse pas », note-t- il. Le reste de sa surface est voué aux prairies temporaires et permanentes. L’éleveur réalise régulièrement des couverts à base de ray grass et trèfles lui permettant d’avoir un complément de fourrage pour son troupeau allaitant.

 

« Une partie des mélanges ont été établis après discussion avec Nicolas, sur ses attentes en la matière, sur les associations dont il aimerait avoir un retour », indique Astrid Mordon. Les mélanges proposés par le service agronomie de la chambre d’agriculture sont soit simples avec une association de deux plantes, ou complexes avec plusieurs espèces (voir détail ci-dessous). « L’idée est de montrer l’utilité du couvert, de l’action de son système racinaire, de son port aérien, les atouts de chaque plante dans le captage de minéraux. Parmi les espèces sélectionnées, certaines ont besoin de très peu d’eau, juste de quoi germer et se lancer, ce qui fait écho aux problématiques de réchauffement climatique, sécheresse », poursuit la conseillère agronomie et grandes cultures de la chambre d’agriculture du Boischaut Nord.

 

Compte tenu du type de sol, sur la plateforme d’essais, aucune modalité ne comporte de lentille. Toutefois, l’ensemble des mélanges présentés peut s’adapter sur tous types de sols, « peu importe la stratégie qui en découle, il y en a pour tous les budgets et dates d’implantation », précise la conseillère. De quoi apporter des éléments aux visiteurs pour opérer leur choix selon leurs propres critères. « Les couverts, il faut compter en moyenne 50 euros de l’hectare en semences, sans la façon, estime Nicolas Leffray. Ce n’est pas un coût négligeable. Nous ne sommes pas sur une année à intercultures, quelques graines ont pris de façon très très éparse. »

 

Par manque de levée, les modalités ont été implantées en bacs, entretenues avec soins par les techniciens du service agronomie afin « qu’elles tiennent le coup jusqu’au jour J », note Astrid Mordon, ce qui permettra de visualiser l’aspect végétatif des plantes et leurs comportements. Rendez-vous donc, le jeudi 19 septembre, de 13h30 à 17h30, à la Poterie, à Ecueillé, entrée gratuite sur inscription auprès du service agronomie de la chambre d’agriculture (02 54 61 61 00).

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