Aller au contenu principal

Les concours bovins : une affaire de famille chez les Bidault

Depuis les années 2000, Mickaël Bidault participe à des concours avec ses vaches laitières. Ses enfants sont aussi passionnés et participent même à la présentation de bovins réservée aux jeunes qui se déroule chaque année à Ferme expo Tours.

Mickaël Bidault a commencé à s’intéresser aux concours bovins et à la sélection génétique lors de ses stages de 6 mois qui ont précédé son installation à Azay-le-Ferron (Indre). Il a passé d’abord trois mois dans un élevage piqué à ce virus, avant de s’envoler au Canada où il a pu se perfectionner dans le domaine.  

AMBIANCE FAMILIALE

C’est tout naturellement qu’une fois à la tête de son troupeau laitier, il a décidé de se mettre dans les pas de ses maîtres de stage. Depuis 2000, il présente ainsi ses vaches et génisses à des concours nationaux ou régionaux de la race prim’holstein, avec Virginie, sa compagne, rencontrée sur son lieu de stage. Depuis leur plus jeune âge, leurs deux enfants les ont accompagnés avec enthousiasme. Leur fils Brice qui a maintenant 18 ans et leur fille Anaïs qui va sur ses 14 ans ont toujours baigné dans ce milieu. Ils apprécient notamment de participer à Ferme expo à Tours. « C’est une ambiance familiale », pointent-ils.

Une épreuve de ce salon régionale qui se déroule chaque année en novembre, est destinée aux enfants ; elle consiste à présenter des veaux ou génisses sur le ring, le dimanche matin devant le public. La première fois qu’ils y ont participé, Brice et Anaïs Bidault se souviennent qu’ils étaient plutôt décontractés, même s’ils reconnaissent que : « Sur le moment on stresse, il y a le public, le bruit, les juges. » « Mais on a surtout la pression parce qu’on veut que la génisse qu’on présente gagne », souligne toutefois Anaïs. « C’est sûr que quand on arrive deuxième, on est un peu agacé quand on rentre », reconnaît Brice.  

PRÉPARATION EN MUSIQUE

Parallèlement à cette présentation, ils prêtent main forte à leurs parents pour les concours de la race prim’holstein. Les Bidault y amènent des vaches et génisses issues de sélection via l’Upra et de chez certains collègues auprès desquels Mickaël se fournit en paillettes pour les inséminations. En effet, l’éleveur insémine lui même ses vaches, depuis une formation en 2007. Ses objectifs de sélection portent bien sûr sur les fondamentaux de la race, sans pour autant sacrifier la production. « On a besoin de vivre. Les concours c’est pour la reconnaissance de nos bêtes et parce qu’on aime ça, mais le plus important c’est le lait », tient-il à préciser. Que ce soit pour l’une ou l’autre de ces épreuves, les animaux doivent être préparés pour l’occasion. Pour la présentation réservée aux enfants, cela commence par le choix de la génisse ou du veau. Il faut que la bête retenue soit suffisamment docile et malléable pour apprendre à marcher avec un licol, lui faire tenir une posture valorisant son physique. L’éleveur et ses enfants passent aussi du temps à les laver, les manipuler pour que les bêtes ne s’effraient pas au moindre mouvement dans le public et s’habituent à des bruits très différents de ceux de leur environnement naturel. « Je leur mets de la musique avec mon enceinte », informe Brice Bidault.

UNE AMBIANCE FAMILIALE

Une fois sur place à Ferme Expo, les Bidault font équipe avec différentes familles de l’Indre, du Cher et du sud de l’Indre-et-Loire. Cela permet d’assigner des tâches à tous, pour la préparation et la surveillance des animaux. Des liens se créent, ainsi Brice a pu faire un stage sur l’exploitation d’une famille allant aux concours avec les Bidault. « Quand tu es gamin, c’est un jeu d’aller aux concours ou à Ferme expo », s’amusent la sœur et le frère.  Depuis le départ de ses parents de l’exploitation familiale, Mickaël Bidault a moins le temps de participer aux concours. Il laisse à sa femme et ses enfants le soin d’assumer cette mission. Il reconnaît que cela lui manque, mais le travail à la ferme passe avant le reste et se réjouit que Brice et Anaïs aient repris le flambeau.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 91€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Lors de la réunion, de nombreux agriculteurs ont interpellé la DDT 36 sur les cas particuliers qu'ils rencontrent.
Cours d’eau : des règles strictes mais adaptables pour l’entretien

Entre obligations légales, cartographie évolutive et souplesses réglementaires, l’entretien des cours d’eau reste un exercice complexe pour les agr

Trompe de chasse, entre tradition et modernité

Bercé au son des trompes de chasse, Flavien Bérenger a poursuivi la tradition familiale en devenant sonneur au sein du Cercle Saint-Hubert Bas-Berr

Cécile Schuletzki, chargée de développement (à gauche) et Elise Broquet, coordinatrice Bac pro CGEA.
Un accompagnement sur mesure

 Au CFA Naturapolis, les 310 apprentis et leurs maîtres d’apprentissage bénéficient d’un suivi individualisé et personnalisé.

Au printemps venu, la violette en raconte des histoires

Fleur fétiche de Napoléon 1er, la violette signe le début du printemps.

En plus de leur formation, les apprenants participent aux épreuves de pointage caprin et au challenge inter-lycées au Salon de l'agriculture.
CS caprin, une formation dans le concret

 En France, six centres de formation dispensent un CS Caprin.

Nicolas Bouzou, économiste. ©CACO
L'Europe face aux bouleversements : une opportunité historique ?

Avec l'administration Trump, l'Europe doit-elle enfin s'affirmer comme une puissance adulte sur la scène internationale ?

Publicité