S’immerger dans les musées de Centre-Val de Loire
A Chatillon-sur-Indre, un musée s’est installé dans l’ancienne prison du château. Mais ce n’est pas un musée comme les autres… il s’agit d’un musée « numérique ». Découverte de ce site riche en expériences et en émotions.
A Chatillon-sur-Indre, un musée s’est installé dans l’ancienne prison du château. Mais ce n’est pas un musée comme les autres… il s’agit d’un musée « numérique ». Découverte de ce site riche en expériences et en émotions.
En 2019, le ministère de la Culture s’est donné comme objectif d’installer 1 000 Micro-folies à l’échelle nationale. Ce dispositif comprend des musées numériques modulables installés dans un espace existant afin d’animer un territoire culturellement. Coordonnées par les centres de La Villette à Paris, les Micro-folies ont pour objectif de faire profiter d’un espace chaleureux avec de multiples activités et visites virtuelles de lieux culturels. A Chatillon-sur-Indre, la Micro-folie s’est installée dans l’ancienne prison du château, en juillet. En Centre-Val de Loire, une vingtaine de dispositifs comme celuici ont vu le jour mais ils ne sont que deux dans l’Indre, à savoir à Reuilly et Chatillon-sur-Indre. La municipalité ne s’est pas contentée d’ouvrir un musée numérique. Trois modules sont disponibles gratuitement pour se cultiver de différentes manières, mais toujours dans l’immersion. « Le matériel technologique appartient à la municipalité et le contenu des vidéos et des explications à La Villette », explique Amélia Ballon, animatrice du site.
UN MUSÉE SUR TABLETTE ET ÉCRAN GÉANT
Le musée numérique est le cœur de la Micro-folie à Chatillon et est commun à tous les Micro-folies. Le principe : une vidéo d’une vingtaine de minutes est projetée sur un écran géant. Chaque visiteur dispose d’une tablette tactile. Il peut alors seulement regarder sur ce qui est projeté ou se servir de la tablette pour avoir de plus amples renseignements sur ce qu’il voit. Grâce à la participation de douze établissements nationaux fondateurs, le musée numérique s’enrichit chaque année de trois à quatre nouvelles collections, chacune composée en moyenne de 250 à 400 chefs-d’œuvre. « Nous avons des collections de nombreux musées parisiens, mais aussi sur l’architecture ou encore des spectacles vivants. Plus récemment, nous recevons des collections régionales comme celle de Corse ou encore de Centre-Val de Loire qui est projetée ici depuis le mois d’octobre », énumère Amélia Ballon. L’occasion de découvrir et de redécouvrir les chefs-d’œuvre et richesses de notre région grâce à 31 institutions partenaires qui ont partagé photos, vidéos et explications. Chaque visiteur peut donc divaguer d’œuvre en œuvre, entre la tablette interactive et l’écran géant. La vidéo sur écran comporte 60 œuvres. En revanche, si le visiteur souhaite s’informer plus en détails, il accède au total à plus de 300 sites, œuvres, sculptures, architectures et spectacles. « C’est accessible même aux enfants qui ont l’attrait de la technologie, à laquelle on a ajouté une dimension ludique faite de jeux », précise l’animatrice.
S’IMMERGER GRÂCE À LA RÉALITÉ VIRTUELLE
En plus du musée numérique, l’espace propose une sélection de contenus immersifs à 360° grâce à des casques de réalité virtuelle. Créées par la chaine Arte, ces sessions sont programmées chaque semaine et une réservation est nécessaire. « Mais nager cinq minutes avec des dauphins, vivre l’éruption à Pompéi ou encore être immergé au cœur d’une œuvre picturale vaut le coût, d’autant plus que c’est gratuit », note Amélia Ballon. DÉAMBULER DANS LES TEMPS ANCIENS Après un spécialiste de l’Art qu’est la Villette, un spécialiste des documentaires qu’est Arte, la Micro-Folie de Chatillon s’est rapproché d’un spécialiste du jeu vidéo historique et documenté : Ubisoft, créateur des jeux Assassin’s Creed réputé pour sa reproduction historique fidèle de la Grèce antique, de l’Egypte ancienne et de la Norvège des Vikings. « Lorsqu’on enlève les quêtes violentes inhérentes au jeu de base, il reste des personnages à faire naviguer dans les ruelles, les campagnes et les sites de ces temps antiques. Pour les visiteurs, qui ont la manette en main, c’est comme une visite guidée virtuelle conçue par des historiens et experts de ces époques », indique l’animatrice de la Micro-folie.