Service de remplacement
Belle progression de l'activité en 2018
« Le service de remplacement, votre allié pour vous former ! ». Tel était le thème de l’assemblée générale de l’association départementale qui se démène pour répondre aux besoins croissants des agriculteurs, en matière de main-d’œuvre.
« Le service de remplacement, votre allié pour vous former ! ». Tel était le thème de l’assemblée générale de l’association départementale qui se démène pour répondre aux besoins croissants des agriculteurs, en matière de main-d’œuvre.

Avec 3 865 jours de remplacement au compteur en 2018, le Service de remplacement de l’Indre (SR 36) poursuit sa progression, signe qu’il répond à un véritable besoin des agriculteurs. « L’activité a enregistré l’an passé un bond de près de 18 % comparé à 2017 » ont fait savoir les membres de bureau de l’association, réunis en assemblée générale le 7 mars. Particularité dans l’Indre, 65 % du chiffre d’affaires sont portés par des motifs congés et surcroit de travail.
Cela veut dire qu’on s’octroie désormais plus facilement des pauses dans l’année. Ces chiffres traduisent aussi le fait que dans les fermes, on apprend à déléguer, à confier des missions à autrui. Bref, à enfiler la casquette d’employeur, chose qui n’est pas inné. Le fait de passer par le Service de remplacement permet de s’affranchir de toutes les démarches administratives liées à l’emploi. Les déclarations d’embauche, fiche de paie, documents de fin de contrat… sont autant de formalités réalisées sans que l’agriculteur ait à s’en préoccuper. Des démarches que le SR assume à un tarif contraint. « Nous avons le coût de journée le plus bas de la région » a souligné Arnaud Labesse, le président du SR 36, soit 133 € par jour (pour 7h00 de travail). Selon le motif du remplacement, certains dispositifs et aides viennent réduire la facture (cf encadré). Par ailleurs, les éleveurs bénéficient d’un crédit d’impôts pour congés de l’équivalent de 14 jours par an.
Le SR, une opportunité pour se former
Et puis, les agriculteurs n’y pensent pas assez souvent, mais ils peuvent se faire remplacer lorsqu’ils suivent des formations. C’est à cet effet que le bureau du SR avait convié Michel Lhéritier à leur assemblée générale. Le conseiller formation de la chambre d’agriculture de l’Indre a rappelé que tout chef d’entreprise au régime du bénéfice réel peut bénéficier d’un crédit d’impôt formation. Le montant ce crédit est déductible des impôts dans la limite de 40 heures de formation par année civile au taux horaire du SMIC.
Pour encourager les agriculteurs à partir en formation, des aides au remplacement ont été négociées. « Ce qui fait que la journée de remplacement pour un jeune revient à 55 €, et pour un agriculteur de plus de 40 ans, à 73 € », a détaillé Arnaud Labesse. « On n’est pas obligé de se faire remplacer le jour de la formation » s’est empressée d’ajouter Séverine Van Hasselaar. En effet, le remplacement doit s’effectuer dans les 3 mois qui suivent la formation. « Dans les exploitations où on est souvent seul, on peut envisager de faire venir l’agent pour des travaux qui nécessitent d’être deux. » illustre la vice présidente du SR 36. Par exemple, pour une formation réalisée en février, le remplacement peut intervenir jusqu’en mai, lors des semis de printemps.
Au SR, comme dans toutes les entreprises agricoles, la main-d’œuvre demeure le facteur limitant. C’est pourquoi, les membres de bureau du SR 36 ont rencontré, le 7 mars au matin, les élèves du lycée agricole. Ils leur ont exposé les multiples intérêts d’être salarié au SR. Outre le fait de trouver un emploi à proximité de chez soi, la multiplicité des missions confiées constitue un réel atout à faire valoir sur son CV. Les jeunes ont été conviés à se rapprocher du service pour déposer leur candidature, notamment pour assurer des remplacements durant leurs congés.