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METIER
Camille Coffre-Thomain, technicienne de recherche

Depuis quatre ans, Camille Coffre-Thomain œuvre comme technicienne de recherche à l’INRAE de Bourges. Grâce à son engagement et son envie d’apprendre, elle a vu ses responsabilités s’étoffer au fil des années.

«J’ai découvert ce métier lors d’un stage, pour mon BTS Productions animales, dans une ferme expérimentale caprine de l’INRAE en région parisienne », explique Camille Coffre-Thomain.

Séduite par cette expérience, elle rejoint en 2020 le pôle de phénotypage des petits ruminants (P3R) à Bourges, en CDD. Sa persévérance est récompensée : après un concours en juin 2023, elle décroche un CDI et est titularisée en septembre 2024.

« À mon arrivée, je connaissais peu l’élevage ovin. Pendant quatre ans, j’ai occupé différents postes, ce qui m’a permis d’acquérir des compétences grâce au partage d’expériences avec mes collègues et à la passion pour ce métier », raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle supervise la station de contrôle individuel, appelée halle de phénotypage, et l’élevage en tant que responsable sanitaire.


Polyvalence et esprit d’équipe


L’équipe de l'unité expérimentale compte neuf personnes qui gèrent l’élevage de 1 200 brebis de race romane. Elles se répartissent les responsabilités. Les agnelages, répartis sur trois périodes - septembre, décembre et mars - nécessitent également une organisation rigoureuse.

« Chaque semaine, le responsable établit un planning et attribue des tâches spécifiques à chacun. Nous avons des astreintes un week-end sur trois, et un week-end sur deux en période d’agnelage », précise Camille Coffre-Thomain.

Comme dans une exploitation classique, l’équipe assure l’alimentation des animaux, le paillage, le curage des bâtiments, les soins, le suivi sanitaire et du bien-être, l’entretien des clôtures et participe aux moissons et fenaisons estivales.

« C’est un métier où il faut être polyvalent, surtout les week-ends où l’on est en effectif réduit. Tout le monde doit être capable de conduire le tracteur, de s'occuper des animaux, d'entretenir les bâtiments... », indique-t-elle.


Un métier exigeant mais gratifiant


Dans ce cadre expérimental, les techniciens assurent directement les prélèvements et relevés nécessaires aux projets de recherche en cours : prises de sang, jus de rumen, coprologie, mesure de la consommation d’eau et d’aliments, entre autres. Camille Coffre-Thomain réalise même certaines analyses, comme les coproscopies et les hématocrites, après avoir suivi une formation en école vétérinaire. « Les chercheurs nous font confiance, et c'est valorisant », se réjouit-elle.

L'objectif est de fournir des échantillons et enregistrement le plus fiable possible pour pouvoir être analysés et valorisés. « C’est un métier où il faut être assidu et rigoureux, encore plus que dans un élevage classique », souligne Camille Coffre-Thomain.

Même si ce métier demande rigueur et assiduité, il a l’avantage de bénéficier des dernières avancées technologiques. « Presque tout fonctionne à l'électronique. Nous utilisons des technologies qu’il n’y a pas ailleurs et qui réduisent considérablement la pénibilité du travail », ajoute-t-elle.

Les retours des chercheurs constituent également une source de motivation : « Deux fois par an, ils nous présentent leurs résultats. C’est gratifiant de voir que notre travail contribue à l’évolution des techniques d’élevage », convient-elle.


Un métier passion aux multiples perspectives


Ce qui motive Camille Coffre-Thomain au quotidien ? « Le contact avec les animaux, surtout en période d’agnelage. Ce ne sont pas mes animaux, mais je suis toujours contente de savoir que je vais les retrouver le matin. Et j’ai mes chouchoutes », confie-t-elle avec un sourire.

Elle apprécie également l’équilibre entre le « terrain » et le côté scientifique : « J'aime autant être sur le terrain que derrière le microscope ou à la halle de phénotypage, au cœur des expérimentations ».

Quant à l’avenir, Camille Coffre-Thomain se projette avec ambition : « J’aimerais continuer à évoluer, mais ce serait pour d’autres responsabilités. Pour le moment, j’ai encore beaucoup à apprendre. »

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