Conseils de saison
Colza : maintien de conditions de semis défavorables
La sécheresse se poursuit et la météo annoncée pour la semaine à venir risque d’accentuer encore un peu plus la situation. Il est donc à nouveau très compliqué cette année d’avoir des levées de colza correctes, favorables à la mise en place d’un colza « performant ».
La sécheresse se poursuit et la météo annoncée pour la semaine à venir risque d’accentuer encore un peu plus la situation. Il est donc à nouveau très compliqué cette année d’avoir des levées de colza correctes, favorables à la mise en place d’un colza « performant ».

La gestion des insectes d’automne (grosse altise et charançon du bourgeon terminal) nécessite d’avoir des colzas vigoureux de la levée jusqu’au repos végétatif. Pour les semis non réalisés à ce jour, inutile d’engager des frais (semences, désherbage…) si la réussite n’est pas assurée !
Dans ces situations, attendre l’annonce d’un épisode pluvieux significatif (une vingtaine de mm dans les limons, davantage dans les argiles) pour envisager un semis et idéalement, semer dans le sec la veille de la pluie. Si le semis est envisagé avec des plantes compagnes, là aussi attendre des pluies significatives permettant d’assurer une bonne levée.
Dans certaines zones du département, des parcelles ont été semées. Pour les colzas levés ou en cours de levée, il convient d’être très vigilant vis-à-vis des petites altises qui sont à nouveau cette année très présentes. Surveiller très régulièrement ses parcelles du stade levée à 3 feuilles. Le seuil d’intervention est fixé à 8 pieds sur 10 atteints et 25 % de surface foliaire affectée. Afin de limiter leur présence, ne pas détruire les repousses de colza situées à proximité. Pour ces parcelles, limiter au plus tôt la concurrence avec les repousses de céréales qui vont assécher encore un peu plus.
Dans ces situations une intervention avec un antigraminée foliaire peut être envisagé. Enfin pour les colzas semés dans le sec qui n’ont pas levé, éviter au maximum l’application d’herbicides. Elle risque non seulement d’avoir une efficacité réduite mais elle limite aussi fortement le choix pour une éventuelle culture de remplacement.
Article extrait du bulletin Im’media publié chaque semaine par la chambre d’agriculture de l’Indre. Pour des préconisations précises, se rapprocher du conseiller agricole du groupe de développement de son secteur (contact : 02 54 61 61 40).