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Des visites pour partager ses pratiques entre éleveurs

  A l’image des tours de plaines et des tours de prairies, la chambre d’agriculture de l’Indre a mis en place des tours d’étables. Immersion dans l’élevage limousin de Denis Patraud à Orsennes. 

AOrsennes, Denis Patraud a accueilli sur son exploitation ses homologues éleveurs, ainsi que Laura Barbonnais et Ophélie Bourdeau, conseillères bovin à la chambre d’agriculture de l’Indre. L’occasion pour les participants d’échanger sur leurs différentes pratiques et de partager certaines interrogations.

OBSERVER LES PRATIQUES  

« Les tours d’élevages sont toujours intéressants. Ils permettent de voir les pratiques des voisins pour s’en inspirer ou non », souligne un des éleveurs présents. Ainsi, Denis Patraud précise chacune de ses pratiques, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas dans son système, mais également ce qu’il envisage de faire, tout en questionnant ses homologues et les conseillères.  Sur 170 hectares, Denis Patraud en consacre 30 à la production de céréales, principalement autoconsommées mais également vendues. « Le reste est en prairies que je fais pâturer ou que je fauche », détaille l’exploitant. Il exprime également le fait que certaines de ses parcelles sont excellentes au pâturage en permettant la présence de vaches du 15 mars au 15 janvier. Ses génisses sont à l’herbe du sevrage jusqu’à deux semaines avant le vêlage. Deux tiers des vaches sont en vêlage d’automne, et le reste au printemps. La particularité des premières réside dans le fait qu’elles restent au champ et ne sont rentrées qu’aux alentours du 11 novembre.   « Elles sont sur des parcelles propices aux génisses », note Ophélie Bourdeau. « Les réformes sont finies à l ’enrubannage de prairies et à un peu de complément que je mélange moi-même, composé de 7 kg de céréales et 1,5 kg de complémentaire. Peu à peu je diminue le complément grâce à une augmentation de la qualité des fourrages, notamment sur les vaches de réforme. Cette année, j’ai ressemé 4 ha de trèfle en pure. C’est une première, mais il est sale à cause des conditions de pousse de cette année. Il va falloir le faucher très tôt. J’avais pensé à la luzerne mais elle ne s’intègre pas dans ma rotation à et 1,5 kg de complémentaire. Peu à peu je diminue le complément grâce à une augmentation de la qualité des fourrages, notamment sur les vaches de réforme. Cette année, j’ai ressemé 4 ha de trèfle en pure. C’est une première, mais il est sale à cause des conditions de pousse de cette année. Il va falloir le faucher très tôt. J’avais pensé à la luzerne mais elle ne s’intègre pas dans ma rotation à l’eau et de l’abreuvement s’est imposée dans ce tour d’élevage. Denis Patraud est relié à l’eau du réseau. « C’est assez rentable pour mon exploitation, lorsqu’aujourd’hui on voit les prix du carburant. C’est aussi un gain de temps », précise-t-il. Mais beaucoup d’entre eux redoutent une flambée des prix sur l’eau après cet hiver très sec et des niveaux de nappes au plus bas. « L’abreuvement est de plus en plus compliqué d’une année à l’autre, et c’est rare d’en être inquiet dès le mois de février », pointe l’éleveur.  Il n’y a pas que l’eau à manquer, les prairies ont aussi besoin d’azote. « L’apport d’azote se réfléchit, évidemment en fonction du report de stock mais je pense que cette année, on ne pourra pas passer à côté », considère Laura Barbonnais. Tous ont l’espoir de quelques pluies permettant de valoriser leurs apports.

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