En recherche d'emploi, saisir les opportunités de rencontres
Damien Nandillon a rejoint un élevage laitier à Saint-Gaultier fin 2018. Une embauche fruit d'un entretien réalisé lors des 1ères rencontres de l'emploi en élevage qui se sont déroulées en septembre 2018.
Damien Nandillon a rejoint un élevage laitier à Saint-Gaultier fin 2018. Une embauche fruit d'un entretien réalisé lors des 1ères rencontres de l'emploi en élevage qui se sont déroulées en septembre 2018.
Damien Nandillon a toujours voulu être ouvrier agricole. Une volonté pas franchement du goût des parents, de celui qui, à l'époque, passait ses temps libres sur l'exploitation de son grand-père. Il s'oriente alors vers une autre voie. Il a ainsi été employé d'usine, mécanicien poids lourds, mais au fil des années, l'entrain s'étiole. Il décide alors de se donner les moyens de réaliser son rêve d'enfant et retourne sur les bancs de l'école à 32 ans pour préparer et obtenir son BPREA.
Depuis, il enchaîne les expériences professionnelles, en bovin viande, en grandes cultures. En septembre dernier, alors en recherche d'emploi et inscrit à Pôle emploi, il participe aux 1ères rencontres de l'emploi en élevage. « J'ai saisi cette opportunité pour rencontrer des employeurs, étoffer mon réseau. Certains candidats faisaient acte de présence, ça se voyait. Moi j'étais là pour me vendre », se souvient Damien Nadillon, aujourd'hui âgé de 38 ans.
Ce jour-là, Jean-Marie Piget était présent. « Avec l'espoir de trouver un ou des candidats intéressants et intéressés pour venir travailler sur l'exploitation. Le salarié présent sur le Gaec depuis 36 ans prenait sa retraite, bien méritée », explique l'éleveur laitier de Saint-Gaultier. Employeur et candidat semblent s'être trouvés.
Une approche pédagogique du métier
Après 15 jours de réflexion, le premier recontacte le second. S'en suit un long échange téléphonique, une visite de l'exploitation, « et une période de stage, via Pôle emploi, pour savoir si le poste allait me convenir et si en situation, je correspondais aux attentes de Jean-Marie », poursuit Damien Nandillon.
A l'issue du stage, un CDI est signé le 6 novembre 2018, avec des horaires fixes de 8h-12h et 14h-18h, du lundi au vendredi, « que l'on peut moduler selon les besoins », précise l'employeur. Une première en élevage laitier pour Damien Nandillon, une expérience qu'il ne regrette pas et un métier qu'il découvre au fil des jours. « C'est un domaine très technique, ce que j'apprécie. Jean-Marie a su m'expliquer de façon très pédagogique chacune de mes tâches au sein de la structure afin que je puisse être autonome assez rapidement », détaille-t-il. Une approche didactique que poursuit l'éleveur à chaque nouvelle mission confiée ou nouveau travail à effectuer.
Sur l'exploitation, Damien participe à la traite, réalise l'entretien de la salle de traite, gère l'abreuvement, nourrit les animaux grâce à la mélangeuse, machine qu'il a su rapidement dompter, grâce à laquelle il régule seul les rations alimentaires des vaches en lactation. « Actuellement, il y a 75 mères en production, avec la canicule, l'appétit était moindre, on a constaté du gaspillage alimentaire, j'ai alors réglé les rations pour 60 vaches », indique-t-il.
A raison de 60 kg d'aliments par vache, et au vu des stocks restants, une nouvelle la stratégie de rationnement a été vite prise par Jean-Marie Piget, et aussitôt appliquée par Damien Nandillon. Selon les besoins, ses après-midis sont consacrés à l'entretien du matériel agricole, aux travaux des champs ou à l'entraide entre agriculteurs.
L'agriculture son métier d'avenir
Depuis qu'il s'épanouit en tant qu'ouvrier agricole, il a franchi un nouveau cap en achetant « une petite ferme à retaper, sur le secteur d'Oulches, avec quelques hectares dont une partie appartenant à mon grand-père ». A terme, il souhaite y créer un petit atelier de volailles, de porcs ou d'engraissement de bovins viande, « je n'ai pas encore défini tous les paramètres mais il s'agira d'une activité en plus de mon emploi chez les Piget », précise-t-il.
Pour l'heure, sur sa ferme, seule sa collection de matériels anciens occupe son temps libre. Une passion qu'il nourrit depuis des années ; il apprécie avoir les mains dans le cambouis et « faire un vrai métier de mécano, où l'on peut créer, façonner entièrement les pièces de rechanges ».