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Sanglier : il est urgent d’intervenir

Les dégâts de gibiers sur l’activité agricole sont croissants, et leurs indemnisations mettent à mal les finances des fédérations départementales de chasse, l’Indre n’y fait pas exception. La régulation des sangliers est une priorité pour enrayer la surpopulation, ainsi que réduire la facture

Il est nécessaire de réguler la population de sanglier sur l’ensemble du département, tel est le mot d’ordre martelé par la Fédération départementale de chasseurs de l’Indre (FDC36) depuis des années et plus encore ces derniers mois.  « Les dégâts sont croissants, la population de suidés explose, sur l’ensemble du territoire et la prise en charge de dégâts plombe les finances de la FDC et donc celles des chasseurs, au travers des différentes cotisations, dont la cotisation spéciale sanglier, qui augmentent. Le manque de régulation pèse sur tous. » souligne la FDC 36. 

PRENDRE LE PROBLÈME À BRAS-LE-CORPS

Les raisons d’une telle surpopulation est multi-factorielle, comme l’explique Valérie Giquel-Chanteloup, directrice de la FDC36, « le réchauffement climatique réduit la mortalité infantile des jeunes marcassins, ce qui accroît logiquement la population en provoquant une expansion géographique de l’espèce. Les modifications des pratiques agricoles qui redonnent vie au sol sont très intéressantes d’un point de vue agronomique, mais incitent les sangliers à venir chercher les vers. Les plaines céréalières sont également attirantes, via la moutarde incorporée dans les mélanges des couverts d’interculture qui assurent un couvert. Enfin, l’enfrichement de certains espaces et propriétés est favorable à son installation, car le sanglier recherche en priorité la quiétude. L’ensemble de ces facteurs ne touchent pas seulement le département ou le pays, il est mondial. Le seul moyen de régulation que nous avons à notre portée est la chasse ».   Selon la Fédération départementale des chasseurs de l’Indre, il faut intervenir a minima une fois par mois sur sa propriété, voire plus souvent selon la taille du territoire et la densité d’animaux présents. Autre point : le sanglier est bien là, même si pas forcément visible le jour J de la chasse.  Son domaine vital s’étend sur au moins 1 500 hectares (jusqu’à 3 000 hectares), donc pour être efficace « il faut le déranger souvent, ouvrir les paysages pour réduire ses possibilités de caches, adapter les pratiques de chasse en changeant le sens de la traque, par exemple, pour essayer de le surprendre et faire appel à des meutes de chiens créancés sangliers et notamment sur les zones où la chasse du sanglier n’est pas une tradition » poursuit la directrice. 

RENOUER LES LIENS ENTRE VOISINS

« Si nous ne jouons pas collectif, pendant trois ans nous allons dans le mur, tant sur le plan financier, de la sécurité publique (collisions), qu’environnemental, avec des risques sanitaires majeurs. “ Après moi le déluge ” n’est plus un raisonnement à avoir. C’est ensemble que l’on doit définir ce que l’on souhaite laisser aux jeunes pour qui la chasse doit rester Pour cela, la Fédération encourage très fortement tous les propriétaires détenteurs de droits de chasse à exercer, ou faire exercer, leur droit quelle que soit la superf icie de leur domaine. « Si des coups de nez sont perçus chez l’un, puis chez l’autre, pourquoi ne pas organiser des chasses en commun, avec des lignes de tirs positionnées en sécurité, laisser faire les chiens pour lever les sangliers et les tirer. Et répéter l’opération sur l’ensemble du territoire couvert par les voisins, tantôt chez l’un et tantôt chez l’autre. La cohésion entre voisins ne peut être que positive » illustre-t-elle.  

POSSIBILITÉ DE RÉGULATION TOUTE L’ANNÉE

Le sanglier est la seule espèce qui peut être régulée toute l’année : du 15 août au 31 mars, sans aucune formalité ; en avril et mai, sur autorisation préfectorale avec une demande justifiée, surtout sur les secteurs où il y a des dégâts avérés ; du 1er juin au 14 août, pour les détenteurs d’un plan de chasse ou via une autorisation préfectorale. Enfin dernière possibilité mise en place cet été, l’intervention sur les exploitations agricoles lors des récoltes et du broyage de moutarde, là aussi sur autorisation. accessible et abordable » pointe Valérie Giquel-Chanteloup.  

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