SÉLECTION BOVINE
Vente de reproducteurs limousins : enchères au sommet
Salle comble le 15 octobre, pour la 8e vente de reproducteurs limousins au cadran des Hérolles. Les enchères ont été rapides, gage de la qualité des mâles présentés.
Salle comble le 15 octobre, pour la 8e vente de reproducteurs limousins au cadran des Hérolles. Les enchères ont été rapides, gage de la qualité des mâles présentés.
Pour sa nouvelle vente de reproducteurs limousins, SélectViande, partenaire du marché au cadran des Hérolles, a réuni les meilleurs animaux de chaque élevage inscrit ou adhérent Bovin Croissance, le 15 octobre. « Ils ont été sélectionnés en fonction de leur morphologie, leur génétique et la manière dont ils sont conduits, afin de servir au mieux les acheteurs », rappelle en début d’enchères Guillaume Lajudie, chef des ventes.
Habituellement, lors des marchés bovins du lundi, les transactions se font au cliqueur, sous couvert d’anonymat, et le règlement à l’éleveur est assuré dans les 48 heures. Pour cette vente de reproducteurs, les enchères se déroulaient à main levée et tous les animaux étaient payés pendant ou juste après la vente. « La livraison n’a lieu qu’après paiement complet », précise le chef des ventes. Après chaque enchère, un ticket récapitulatif indiquant le nom de l’animal et le montant est remis à l’acheteur afin qu’il puisse effectuer son règlement auprès du secrétariat du marché au cadran.
On scrute les index et le comportement de l'animal
Des reproducteurs scrutés de près
Avant le début des ventes, la bouverie avait été transformée en mini-hall d’exposition, permettant aux nombreux acheteurs et visiteurs d’examiner les reproducteurs mis en vente. Les tribunes affichaient complet, preuve de l’engouement suscité par la qualité des animaux présentés.
Les éleveurs échangent leurs impressions sur les qualités de race et la génétique. « J’ai besoin d’un taureau pour mes génisses, j’ai repéré deux reproducteurs qui me conviennent, on verra jusqu’où iront les enchères », confie un acheteur potentiel. Plus loin, un autre hésite : « L’animal est racé, il a une ascendance exceptionnelle mais son poids à 210 jours me freine un peu. »
À 11 heures, le coup d’envoi est donné. Tous les lots sont mis à prix à 3 500 euros. Dès le premier, tout s’emballe : ‘‘Valeureux’’, du Gaec de la Salesse (23), est adjugé 5 300 euros en moins de deux minutes. La cadence reste soutenue avec ‘‘Van Gogh’’, de Sébastien Maucoux (36), vendu 6 700 euros. Sa conformation très mixte viande, son bassin XXL et ses distinctions en concours ont séduit son acheteur.
Pour certains reproducteurs, la bataille est rude, notamment pour ‘‘Vinci’’, du Gaec Valadas (19), où deux éleveurs se disputent l’animal. Finalement, l’un d’eux renonce à 5 000 euros. « C’est le type d’animal qui me plaît, mais passer un certain montant, je lâche l’affaire. Je sais quel prix maximum je veux et peux mettre. Je tâche de m’y tenir », témoigne un éleveur ayant brièvement misé sur le jeune ‘‘Vinci GP’’, du Gaec Guillot-Patureau (36), finalement vendu 6 200 euros.
Au-delà des index et de l’ascendance, la démarche et le comportement sur le ring jouent un rôle important. « On scrute les index et surtout le comportement de l’animal : ses aplombs à la marche, sa vivacité à l’entrée sur le ring et sur les quelques minutes qui suivent… On voit si ça colle avec notre façon de travailler et le reste du cheptel », explique un éleveur entre deux enchères.
7 200 euros pour ‘‘Viking’’
En une heure à peine, 23 des 24 mâles présentés ont trouvé preneur, pour un prix moyen de 5 104 euros. Deux reproducteurs quitteront même le bassin limousin pour la Normandie.
Les animaux aux origines certifiées, bien racés, mixtes viande, avec une ossature fine et de bons index en facilité de naissance étaient les plus recherchés. Les enchères ont vite grimpé pour ‘‘Vagabond’’ et ‘‘Viking’’, d’Anthony Guillot (86), et ‘‘Vagabon’’ du Gaec du Petit Étang (87), vendus respectivement 7 000, 7 200 et 7 100 euros. Trois ventes qui signent les plus hauts prix de la journée.