CFA AGRICOLE
Un accompagnement sur mesure
Au CFA Naturapolis, les 310 apprentis et leurs maîtres d’apprentissage bénéficient d’un suivi individualisé et personnalisé. Explications avec Cécile Schuletzki, chargée de développement et de la relation avec les maîtres d'apprentissage et Élise Broquet, coordinatrice Bac pro CGEA.
Au CFA Naturapolis, les 310 apprentis et leurs maîtres d’apprentissage bénéficient d’un suivi individualisé et personnalisé. Explications avec Cécile Schuletzki, chargée de développement et de la relation avec les maîtres d'apprentissage et Élise Broquet, coordinatrice Bac pro CGEA.

Lorsqu’un jeune souhaite intégrer le CFA, comment cela se passe-t-il ?
Cécile Schuletzki : Les jeunes nous contactent lors des portes ouvertes, par mail ou par téléphone. Je suiLe maître d'apprentissage est partie prenante dans la scolarité du jeune, au même titre que ses parents
s leur première interlocutrice : je gère en quelque sorte le sas de préinscription. À l’issue de cette prise de contact, je transmets les profils à chaque coordinatrice ; il y en a une par niveau de diplôme.
Élise Broquet : Ensuite, nous prenons rendez-vous avec le jeune pour ce que l’on appelle un entretien de positionnement. On échange sur son parcours scolaire, son projet professionnel, ses motivations… L’objectif est de mieux le connaître afin de vérifier si la filière ou le diplôme visé correspondent bien à son projet. On prend aussi le temps de lui expliquer ce qu’est l’alternance, quels sont les engagements d’un contrat d’apprentissage, etc. Quelques semaines après cet entretien, Cécile recontacte les jeunes pour savoir où ils en sont dans leur réflexion et finaliser l’inscription.
Lors de l’inscription, le jeune doit-il déjà avoir un maître d’apprentissage ?
É.B. : C’est un point que nous abordons lors de l’entretien de positionnement. Certains jeunes ont déjà un maître d’apprentissage au moment de l’inscription. Pour les autres, nous discutons des pistes qu’ils peuvent explorer : leur mobilité, les secteurs de recherche, etc.
C.S. : De mon côté, je gère un portefeuille de maîtres d’apprentissage. Les entreprises nous contactent pour nous faire part de leur besoin en apprentis. Je mets donc en relation les jeunes qui n’ont pas encore trouvé de maître d’apprentissage avec les entreprises du secteur correspondant à leur cursus. Si l’apprenti a déjà un maître d’apprentissage, je le contacte pour lui présenter le CFA et lui expliquer que nous pouvons rédiger le contrat d’apprentissage et les conventions. C’est une prestation qui soulage les employeurs. Nous n’avons jamais eu de pénurie de maîtres d’apprentissage, même avec l’augmentation du nombre d’apprentis.
Le maître d’apprentissage a-t-il un droit de regard sur ce qui se passe au CFA ?
É.B. : Bien sûr, il est partie prenante dans la scolarité du jeune, au même titre que ses parents. Il est informé de tout ce qui se passe au CFA grâce à un livret co-rempli et signé par le référent du jeune au CFA et par le maître d’apprentissage. Tous les bulletins de notes sont envoyés aux parents, ainsi qu’au maître d’apprentissage. Parfois, les remarques de l’employeur ont plus d’impact que celles des parents, notamment si des ajustements sont nécessaires en cours de formation.
C.S. : Pour bien expliquer leur rôle aux maîtres d’apprentissage, nous organisons chaque année, à la rentrée, une réunion d’information à leur intention.
É.B. : Nous nous rendons également au moins une fois par an sur les lieux d’apprentissage de nos jeunes pour maintenir le lien CFA-maître d’apprentissage et voir, sur le terrain, comment les choses se passent.
Le CFA propose un accompagnement individualisé. En quoi cela consiste-t-il ?
É.B. : En plus des formateurs et de la coordinatrice, chaque jeune a un référent, un interlocuteur privilégié avec qui il peut échanger librement, que ce soit au sujet de sa scolarité, de son apprentissage ou même de sa vie personnelle et familiale. Selon la situation, Aurore Drault, la médiatrice du CFA agricole, peut également intervenir.
C.S. : L’accompagnement sur mesure concerne aussi bien l’apprenti que son maître d’apprentissage. En cas de difficulté, nous faisons tout pour apaiser la situation et rétablir un équilibre entre l’apprenti et son employeur. Là encore, Aurore Drault peut intervenir et, si nécessaire, accompagner jusqu’à une éventuelle rupture de contrat.
Avez-vous un conseil à donner à un jeune qui souhaite rejoindre le CFA ?
C.S. : La recherche d’un maître d’apprentissage commence dès maintenant pour une rentrée en septembre 2025.
É.B. : Il est essentiel de sortir du giron familial pour son apprentissage. Pour les jeunes de 15 ans, non véhiculés, qui entrent en seconde, il est compréhensible de commencer l’apprentissage dans la famille ou le voisinage. En revanche, pour les deux années suivantes, nous encourageons vivement les jeunes à découvrir d’autres structures afin d’élargir leurs connaissances et d’expérimenter différents systèmes et organisations.