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Abattoir du Boischaut sud : Reprise d'activité effective depuis le 31 juillet

Après 9 mois de fermeture contrainte, l'abattoir du Boischaut sud a réouvert ses portes la semaine dernière. Les élus de la communauté de communes de La Châtre Ste Sévère, accompagnés par les services de l'Etat et soutenus par la profession ont réussi à franchir cette première étape. Les apporteurs sont invités à transformer l'essai.

Le 31 juillet au matin, l'abattoir du Boischaut sud a repris du service. Pour ce démarrage, les responsables s'étaient fixé un objectif maximum de 15 bovins. Ce sont 11 qui, au final, ont été abattus, avec un bon rendu estiment les apporteurs. La pompe est donc désormais amorcée, et c'est au rythme d'une journée par semaine, dans un premier temps, que l'outil va fonctionner. Il faut effectivement laisser aux habitués un délai pour honorer les engagements pris avec d'autres abattoirs, avant de revenir à Lacs. Comme prévu, c'est la chaîne pour les bovins qui a d'abord été finalisée. Celle des porcins, puis celle des ovins vont suivre.

La filière très impliquée

Il aura fallu 9 mois pour boucler toutes les démarches nécessaires à cette réouverture. Aux côtés de la Communauté de communes de La Châtre Ste Sévère, détenteur de l'outil, qui a travaillé en étroite collaboration avec les services de l'Etat, les éleveurs ont montré une détermination sans faille. « Tous syndicats confon-dus, c'est ce qui a montré notre détermination. On a eu, dans les organisations professionnelles agricoles, tous les points d'appui qu'on pouvait avoir », souligne Arnaud Labesse. « Notre but depuis le début, c'est d'aider la communauté de communes dans ses démarches d'ouverture. On a évolué en terrain inconnu ».

Et ce soutien ne s'arrête pas là, puisque comme l'explique l'élu de la chambre d'agriculture, les acteurs de la filière (1) ont décidé de se fédérer en association « Collectif filière viande du pays de La Châtre en Berry », histoire de donner de la légitimité à leur travail informel. L'assemblée générale constitutive s'est déroulée le 2 août dernier avec des objectifs très clairs : « Fédérer des acteurs de la filière viande autour de l'abattoir du Boischaut sud ; structurer un réseau d'éleveurs pour porter des projets de valorisation des produits locaux et développer des partenariats avec les collectivi-tés et les distributeurs », énumère l'éleveur de Chassignolles, par ailleurs tout nouveau secrétaire de cette nouvelle structure. Avec Ludovic Breuillaut (président), Maxime Pion (vice-président), Marc Piot (trésorier), ils forment un quatuor qui s'est beaucoup investi, au nom du collectif, pour se pencher sur l'après ouverture.

Nouvelle grille tarifaire

Au rythme de plusieurs réunions par semaine, ils se sont notamment immergés dans les données économiques de l'abattoir avec l'appui du CER Indre, un domaine totalement nouveau pour eux. D'autant que, même si les responsables des abattoirs d'Ussel (Corrèze) et de St Amand-Montrond (Cher) ont été d'un précieux appui durant les 9 mois de fermeture et en vue de la réouverture, la situation de leurs outils n'est pas transposable à celui du Boischaut sud. « Par exemple, chaque abattoir a ses propres exigences imposées par la conception de la chaîne d'abattage, au niveau des effectifs de personnel », illustre Arnaud Labesse. Au terme de nombreuses discussions, un barème de tarifs, en adéquation avec la réalité économique, a été établi. Il sera exposé aux apporteurs, avec le règlement intérieur de l'abattoir, lors d'une réunion à laquelle ils sont conviés très prochainement. « L'étape la plus dure a été faite, estime Arnaud Labesse, mais la partie n'est pas gagnée. » Pour remporter le morceau, il faut obtenir l'adhésion des apporteurs ; l'avenir de l'abattoir du Boischaut sud est désormais en grande partie dans leurs mains. 

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