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« Bichette », décroche l’Or Rouge à Limoges

Le 21 octobre 2023 est un jour de gloire pour l’EARL du Vavret, de Tilly. Après le sacre de ‘‘Mini-Pouce’’ en 2019, c’est ‘‘Bichette’’ qui a remporté le prix du meilleur quartier-arrière 2023, lors des journées limousines Or Rouge à Limoges. 

Encore une édition des journées limousines Or Rouge qui restera gravée dans la mémoire des Mayaud. En 2019, leur génisse « Mini-Pouce » avait été sacrée Meilleur quartier arrière et déchainait les passions lors de la vente aux enchères avec un top price à 20 200 euros. Le 21 octobre dernier, pour la neuvième édition des journées limousines, c’est « Bichette » qui a créé le suspense. Départager les premiers prix n’a pas été une mince affaire pour les juges tant la qualité des animaux présentés était exceptionnelle. 

UN CHOIX À COUTEAUX TIRÉS 

« Bichette » est une génisse née sur l’élevage des Mayaud le 21 novembre 2018. « Elle a eu une croissance régulière. Il n’y a pas eu de blocage ou de palier lors de son développement, ce qui est rare, note Jacky Mayaud. Depuis un an, elle s’exprime pleinement, tout en conservant ses qualités premières que sont la finesse d’os et le développement musculaire ». Ce sont d’ailleurs ces deux qualités qui lui ont permis de ravir le premier prix de sa section, ainsi que celui de la meilleure jeune vache de l’année face à « une concurrence de taille, avec des bêtes d’exception dotées de bonnes finitions. Rien n’était gagné », souligne Coralie Mayaud. Plus tard dans la journée, « Bichette » est revenue sur le ring lors du jugement pour le prix de la ville de Limoges, c’est-à-dire le meilleur animal du concours. « A partir de là, nous avons tous vécu quelque chose de rare en concours. Il y avait six juges face à trois femelles. Au premier tour, nous étions tous à égalité avec deux voix, les juges ont dû revoter. Il s’est passé exactement la même chose pour le prix du meilleur quartier arrière. Du jamais vu ! » relatent les éleveurs. La finesse d’os, la masse musculaire, la démarche, la finition générale de « Bichette » ont finalement fait la différence. « Le moment d’émotion ultime est lors de la pose du ruban bleu-blancrouge, seuls sur le ring, avoue Coralie Mayaud. C’est la récompense d’années de travail, de sélection, de préparation ». 

VITRINE DU CHEPTEL 

Pour Jacky Mayaud, son épouse Marie-France et leur fille Coralie, avocate et éleveuse sur son temps libre, la sélection fait partie de l’histoire de l’élevage depuis près de quarante ans. Leurs critères de travail sont toujours les mêmes : finesse d’os, bon potentiel de développement musculaire, docilité et belle conformation. « A la naissance, nous choisissons les génisses qui représentent le mieux la génétique et les qualités que nous travaillons sur l’élevage. Celles sélectionnées seront soignées en vue des concours, tels que celui de Limoges. Au fur et à mesure de leur croissance, notre sélection s’affine ».  Ces animaux ont une alimentation plus poussée que le reste du cheptel. Ilsont habitués à marcher au licol, à être douchés, et à monter et descendre du van. « L’idée est de limiter le stress lié aux déplacements et aux concours. Certes cela demande du temps, mais cela est nécessaire », expliquent-ils. La seconde génisse présentée à Limoges, « Parfaite » (née en décembre 2019) a fini quatrième de sa section, et partira dans les prochains jours chez Laurent Boursier, boucher à Toulon. « C’est la troisième bête qu’il nous achète », apprécient-ils. Quant à « Bichette » (995 kg), elle a pris la direction d’un restaurant du Morbihan, après une vente aux enchères animée (14 500 €). La propriétaire du restaurant, « une vraie passionnée de la race », a également acquis plusieurs autres génisses, dont celles présentées par le Gaec du Plessis d’Argenton-sur-Creuse (8 400 €). 

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