Casier du Mée, des œufs en libre-service mais pas que…
Céréalier à l’origine, Julien Boche a fait le pari de la diversification en élevant des poules et en ouvrant des casiers en libre-service à Saint-Lactencin.
Céréalier à l’origine, Julien Boche a fait le pari de la diversification en élevant des poules et en ouvrant des casiers en libre-service à Saint-Lactencin.


Ouverts depuis le 24 mars, les casiers du Mée font fureur à Saint-Lactencin. Julien Boche, propriétaire des lieux et céréalier a choisi de diversifier son activité en accueillant des poules et en vendant ses œufs dans ses casiers.
UN CENTRE D’EMBALLAGE AGRÉE
C’est en mars 2023 que 300 poules sont arrivées dans son exploitation. Elles disposent d’un bâtiment et d’une parcelle conçue et réfléchie pour accueillir 500 poules maximum. « Pour des soucis de bien-être, je n’excèderai pas 400 poules au total. On ne sait pas trop où l’on va avec la grippe aviaire et si je dois enfermer mes poules, je veux qu’elles restent à l’aise », souhaite préciser Julien Boche. Son lot de poules lui permettra de produire des œufs pendant 18 mois avant un vide sanitaire durant lequel il changera son cheptel. Depuis le mois de mai, les poules se donnent à cœur joie dans la parcelle où elles creusent et s’abritent dans les hautes herbes. Un grillage muni de bande électrique en haut et en bas permet d’éviter l’entrée de renard et les vols humains. Nourries grâce à un aliment complet fourni par un producteur, le cheptel pond au total environ 250 œufs par jour. Un bâtiment juxtapose le poulailler. C’est là que Julien Boche trie et marque ses œufs. Chaque jour, il observe et trie les œufs de la veille en veillant à ne laisser passer aucune fêlure, cassure ou trace sale avant de les emballer. « Considéré comme une industrie car j’ai plus de 250 poules, j’ai les mêmes normes qu’un éleveur en ayant 6 000, explique Julien Boche. Ça prend énormément de temps mais c’est bien. C’est différent des céréales, c’est une autre forme de vivant ».
LA VENTE DIRECTE GRÂCE À DES CASIERS
Œufs, salades, courgettes, fraises, fromages, lentilles, terrines de volaille, lentilles sont autant de produits qu’il est possible de retrouver actuellement dans les casiers du Mée. « En hiver, il pourrait y avoir des oignons, des pommes de terre, et cet été des tomates », détaille le céréalier avant de noter : « Je mets un point d’honneur à proposer dans les casiers des produits ultrafrais, de saison et produits dans un rayon de moins de 25 km ». Bien sûr, les œufs proviennent de sa propre exploitation. En revanche, les autres produits sont issus de la production d’autres agriculteurs à qui Julien Boche achète avant de revendre via ses casiers. « C’est un projet qui a mûri pendant 3 ans. J’ai des amis qui en ont et cela à participer à mon envie de commercialiser par ce biais », rapporte-t-il. Au total, ce sont 68 casiers dont 27 réfrigérés qui offrent aux consommateurs de quoi faire leur marché d’appoint en produit locaux. Simples d’utilisation, le consommateur choisit le casier qu’il souhaite sur l’écran, paie le montant affiché par carte bancaire, ce qui en déclenche l’ouverture. Il n’y a plus qu’à récupérer sa marchandise et refermer le casier. De son côté, Julien Boche reçoit un message toutes les cinq ventes lui permettant de voir en temps réel ce qui a été vendu et de venir réapprovisionner régulièrement. « C’est très simple mais ça prend beaucoup de temps. La clef, c’est d’être proche de son lieu de stockage et de son lieu de vente afin d’offrir aux consommateurs des casiers toujours remplis avec un choix de produits important. Aujourd’hui, je souhaite trouver d’autres produits afin diversifier encore l’offre dans les casiers », annonce-t-il. Avis aux amateurs.