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Chien de chasse à courre, des sportifs de haut niveau

Chez les Pradat, à Urciers, la vénerie coule dans leurs veines depuis des générations. Près d'une centaine d'anglo-français tricolore et poitevins constitue une meute au flair redoutable pour débusquer le sanglier.

Tiens bon valets », telle est la devise de l'équipage du Vautrait des Jolivets, à Urciers. Un équipage reconnaissable à sa redingote noire à parement bleu marine, son gilet bleu marine et sa culotte noire. Eric Pradat en est son maître d'équipage et Antonin Pelletier son premier piqueux, secondé par Jérémy Casanova. « Nous sommes 40 membres, cavaliers et suiveurs, nous pratiquons la chasse à courre de mi-octobre à fin mars. Nous nous focalisons uniquement sur le sanglier », détaille Louison Pradat, la fille d'Eric Pradat. Le Vautrait des Jolivets œuvre principalement dans l'Indre, le Cher et la Creuse, « sur de petits boqueteaux et forêts privées, et une fois par an nous nous rendons en Charente et dans les Landes », précise-t-elle. La chasse à courre demande de l'endurance et un flair hors pair des chiens.

 

Des chiens créancés sanglier

Les Pradat travaillent avec des anglo-français tricolores et des poitevins pour leur capacité à débusquer les sangliers. D'ail-leurs, l'équipage du Vautrait des Jolivets en a fait sa spécialité. Afin d'avoir cet animal dans le nez, dès leurs plus jeune âge, les chiens de moins d'un an rejoignent la meute pour les sorties ; à un an, ils sont sortis en entrainement. Avant l'ouverture de la chasse à courre, les jeunes sont mis en contact avec des sangliers, en enclos, pour se déclarer sur le sanglier, selon le terme consacré, histoire de les habituer à l'odeur. « Les chiens sortent aussi plusieurs fois par semaine. Lors de ces balades, lorsque les chaleurs le permettent, ils se baignent afin de se rafraichir. Plusieurs jeunes passionnés, Juliette et Louis principalement, sont présents tous les soirs au chenil pour s'occuper d'eux », poursuit Louison Pradat.

 

L'endurance, maître mot

Comme tous sportifs, les chiens de vénerie ont un régime alimentaire adapté. C'est Antonin Pelletier, premier piqueux, qui gère les rations et leurs compositions ; en fonction de la période de l'année, ces dernières évoluent. « En période de chasse, l'ensemble de la meute mange tous les jours, de la viande, des croquettes et de la soupe. Une soupe complète à base de viande cuite, légumes, pain, croquettes et lait en poudre. Il leur faut de l'énergie pour tenir la distance lors des journées de chasse », détaille le jeune homme. En revanche, hors période de chasse, afin que les chiens ne prennent pas trop de poids, le régime est plus strict, avec une ration moins copieuse. « En fin de saison, ceux qui auront pris trop de poids sont mis au régime. Comme ils se dépensent moins, ils auront tendance à prendre plus que les autres », conclut-il.

 

La chasse à courre puise dans l'énergie des chiens c'est pourquoi aux Jolivets, les Pradat ont pris le parti d'offrir une retraite bien méritée aux animaux de 10 ans et plus. « Même si nous les sortons encore un peu en chasse avec nous, sur des petits parcours, car ils aiment ça », note Louison Pradat. Afin de procéder à un renouvellement des générations, des croisements entre équipages sont effectués pour éviter les risques de consanguinité et pour améliorer certains critères chers aux Pradat. « Avant tout l'odorat, puis la rapidité, l'endurance, la docilité et la capacité d'écoute », précise-t-elle. Dernier point qui ne fait pas défaut aux Jolivets, l'ensemble de la meute se calme très rapidement, dès qu'Eric, Antonin et leurs aides haussent le ton.

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