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Moissons 2019
Des grains de qualité

Dans l’Indre, le rendement moyen en blé tendre sera sans doute de l’ordre de 70-75 q, avec de gros écarts entre les sols superficiels et les terres profondes. La surprise vient des excellents PS, au-dessus de 80 le plus souvent. Le taux de protéines est malgré tout très correct. Tour d’horizon.

Les rendements en orges sont très hétérogènes et la qualité est à la peine sur certains secteurs.

La moisson des blés 2019 renoue avec de bons fondamentaux. Malgré les craintes, le coup de chaud de la fin juin n’aura pas eu d’impact, étant intervenu après le remplissage des grains de blé. Par ailleurs, les conditions météo de mai et juin ont permis une bonne fertilité et ont ainsi compensé la faiblesse du nombre de grains par épi. Dans l’Indre, ponctuellement, on a eu des pointes dépassant les 100 q/ha dans de très bonnes terres, avec à l’opposé des petits 50q/ha dans les plus séchantes. En moyenne, on devrait s’acheminer sur un rendement moyen de 70à 75 q/ha, soit un peu plus quel’historique qui est de 68. Par ailleurs, compte-tenu du rendement et des excellents PS, on se réjouit des taux de protéines très satisfaisants aux alentours de 11 le plus souvent.


Décrochage en sols séchants
En Champagne berrichonne,les résultats de moissons sont hétérogènes, dépendant de la nature du sol. Les terres superficielles caillouteuses ont souffert du déficit hydrique et des fortes chaleurs. De fait, on y enregistre un rendement entre 70-75 q de moyenne, avec selon les calculs du silo Axéréal de Vatan, un PS de 83. « Pour les collègues qui ont gelé au printemps, les rendements sont plutôt autour de 45 q. Toutes les terres superficielles ont peiné. Les PS sont bons et on a de la protéine », note Nicolas Pailloux d’Issoudun. Topo similaire que celui de la récolte d’orge, estime-t-il, où les rendements étaient hétérogènes, avec 75 q de moyenne sur les sols profonds, « en revanche sur les terres superficielles et caillouteuses on avoisine les 60 q, bien en dessous du rendement habituel sur ces parcelles-là ».

Pour sa part, Florent Limousin, sur Vatan-Brion est plutôt satisfait de sa récolte en blé, avec des résultats au-delà de ses espérances, « une bonne surprise avec 72 q de moyenne », sur des terres superficielles caillouteuses, avec des PS compris entre 85 et 86, « on n’avait jamais vu ça ». Le grain est beau, il a une belle couleur, une belle maturité. Le céréalier avait fait un tour d’irrigation de 30 mm, suffisant pour que ses blés se tiennent avec les premières grosses chaleurs, « je pense que j’ai pu gagner 10 q, grâce à ça », jauget- il. En orge, surprise également, avec un rendement moyen à 69 q, alors qu’il s’attendait à moins sur ses terres superficielles, souffrant du manque d’eau.


PS et protéines au rendez-vous dans les Boischaut
Les échos en Boischaut nord et sud sont relativement unanimes, on est là aussi sur des 70-75q à l’hectare et la qualité est là. « Bonne récolte en général, les agriculteurs en bord de Creuse sont encore dans les moissons. Et en qualité, on a très peu d’apport en dessous de 80-81 de PS », résume-t-on au silo Axéréal de Montgivray. Alexandra Hory, pour le point de collecte de Centre Ouest Céréales de Cléré-du-Bois, précise que la moyenne protéinique est atour de 12, « et on enregistre 1 t à 1.5 t de plus à l’hectare, avec une moyenne à 75-80 sur des parcelles assez grandes. On constate que les blés sur blés ont décroché ainsi que ceux semés en novembre ». Chez Villemont, sur le site de Villedieu-sur-Indre, la qualité est excellente, avec 81.7 de PS en moyenne et 12.1 de protéines. « Le rendement moyen de 7 t/ha, c’est un rendement assez moyen pour la zone », avec une partie des terres en limon et une autre en argilo-calcaire. Sur ces derniers, les rendements sont plus importants mais on enregistre tout de même l’effet sécheresse.


Chez Régis Feignon de Rivarennes, en Boischaut sud limite Brenne, le manque d’eau s’est fait ressentir sur les terres séchantes. « Pour les blés, nous allons, de la moins bonne parcelle à la meilleure, de 45 q à 75 q, avec 82 de PS en moyenne. On va de 78.5 à 84 de PS selon les parcelles ». Le polyculteur éleveur trouve que malgré les conditions climatiques, les protéines se sont maintenues, avec une moyenne vers 11-12. « Ce n’est pas une année spécialement décevante par rapport aux attentes ». Autre polyculteur- éleveur pas mécontent de ses récoltes, Cédric Gratin de Valençay, qui sur ses limons et argilo calcaires, sort un blé à plus de 80 de PS, et un rendement  moyen de 75 q. Pour ses colzas,  probablement pour sa dernière année, « je suis arrivé à avoir 20 q de rendement sur une parcelle, alors que les autres sont
autour de 10 q
».

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