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Récoltes
Des rendements hétérogènes mais de la qualité

Les moissons battent leur plein aux quatre coins du département. Les orges d’hiver et pois de printemps à peine engrangés, c’est aux blés durs que les agriculteurs s’attèlent. A mi-moisson, on constate des rendements assez hétérogènes selon les types de sol. Tour de plaine.

la sécheresse du printemps et les coups de chaud de fin mai et de juin ont laissé des séquelles sur certaines parcelles, impactant directement les rendements notamment en orge d’hiver semée dans des terres superficielles.

Autour de 55 q en orge d’hiver en terres superficielles

Denis Philippon, à la Champenoise, comme Laurent Cordaillat, à Avail, tirent le même constat, pour la Champagne berrichonne. « Sur les terres superficielles, le rendement chute suite à la sécheresse du mois de mai, j’avoisine les 55 q. Alors que sur les bonnes terres, mon rendement est plus dans les 75 q de moyenne », détaille le premier. Alors que le second, avoue que « c’est un peu décevant mais ça correspond à nos estimations au vu des conditions météo de ce printemps où nos terres ont bien souffert ». les coups de chauds n’auront pas réellement eu d’impact sur les orges d’hiver sur le secteur du CETA Bas Berry. En revanche, on constate une forte présence de blé dans les orges, ce qui entraine un risque de déclassement à la malterie. « On retrouve en moyenne 5 % de blé dans les orges. Pour ma part, je suis entre 3.5 et 4 % », note Denis Philippon. En revanche, en Brenne, les rendements en orges sont très bons, « 70 q avec des pointes à 100 q par endroits, notamment du côté de Pouligny -Saint-Pierre », relate Jean-Marc Capron, de Martizay. De bons résultats aussi en Boischaud nord, sur le secteur de Lucay-le-Mâle, où les rendements oscillent entre 70 et 80 q, « mais les prix ne sont pas là » déplore jean-Pierre Rabier.

Les orges de printemps en cours de récolte

Sur le secteur du CETA Bas Berry, les orges de printemps semées d’hiver sont battues, avec un « plutôt bon rendement ; ils ont peu été impactés par la sécheresse du printemps », alors que sur celui du Civam Vatan-les Bordes, les agriculteurs attendaient encore un peu en tout début de semaine. « Il y a encore des grains verts, on peut se permettre de laisser mûrir, vu les prévisions météo », estimait Laurent Cordaillat, président des lentilles vertes du Berry.

45 q en moyenne en pois de printemps

les pois de printemps enregistrent un rendement moyen avoisinant les 45 q en Champagne berrichonne. Selon la typographie des sols, on peut noter des rendements proches de 35 q comme d’autres supérieur à 45 q. « Le coup de chaud du week-end de l’Ascension au 1er juin a stoppé net la floraison des pois, certaines fleurs ont coulé. Ce coup de chaud aura directement impacté le rendement, il a été décisif surtout pour les variétés les plus tardives », explique Denis Philippon.

Dans les starting-blocks pour les blés durs

En Brenne, les premiers blés durs ont été récoltés, avec un rendement aux alentours de 70-80 q, « et un PS allant jusqu’à 80 voire 85 », note Jean-Marc Capron. Pour sa part, il débute tout juste ses blés tendres, où l’hétérogénéité de stade se fait ressentir dans ses parcelles. « Il y a encore du vert dans les champs. Les coups de chaud, et surtout la canicule, ont plus cuit les grains qu’autre chose. Si nous n’avions pas eu ces grosses chaleurs, nous aurions pu attendre une semaine de plus. Là, nous allons du vert au blanc dans une même parcelle ». En Champagne berrichonne, le bal des moissonneuses batteuses dans les blés durs devrait débuter dans les heures à venir. « PS et protéines sont au rendez -vous. La qualité est là, après les rendements dépendront de la typologie des sols. On est sur une année sèche, où les terres avec une réserve utile importante vont tirer leur épingle du jeu, les rendements y seront plus élevés », prédit Laurent Cordaillat. En Boischaut nord, les blés sont à peine mûrs, « ou avec une maturité forcée due à la canicule », et là aussi l’hétérogénéité des stades est visible. « Certains d’entre nous, on fait des essais de récolte en début de semaine. Ils confirment tous qu’il est encore trop tôt pour y aller », explique Jean-Pierre Rabier. De nouveaux essais de récolte étaient prévus en ce milieu de semaine. Selon les résultats, les agriculteurs du secteur de Lucay-le-Mâle envisageront « de battre les blés dans le week-end, ou d’attendre encore un peu ».

Autres cultures

les colzas, en Brenne, commencent juste à être récoltés. « C’est pas mûr, c’est pas beau alors qu’ils n’étaient pas trop mal, le haut de mes siliques est sec alors que les pieds sont verts », témoigne jean- Marc Capron. Sur le secteur de Lucay-le-Male, la récolte des protéagineux n’a pas débuté. les lentilles ne seront pas battues « avant au moins 5 semaines » selon le président des lentilles vertes du Berry, « Le rendement, même pour une estimation, on verra quand on sera dedans ». Pour l’instant le pronostic est bon : on attend du volume et de la qualité pour celles implantées dans de bonnes terres.

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