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Des vendanges sous de bons auspices

Depuis une dizaine de jours, les viticulteurs de l’AOP valençay s’affairent dans les vignes pour rentrer les précieuses baies annonciatrices d’une bonne cuvée 2023. La sérénité semble de mise pour ces vendanges, tant dans la qualité des raisins récoltés que la cadence de travail. 

“Pour le moment, on est sur une belle année » estiment Francis Jourdin et Benoît Lagarde, viticulteurs en AOP valençay et AOP touraine. Tous deux ont débuté les vendanges autour du 13 et 14 septembre et rentrent leurs grains petit à petit, sans précipitation et sereinement.  

LAISSER LES CÉPAGES BLANCS MURIR

Le coup de chaud de début septembre a endommagé les cépages de gamay et de pinot noir. De ce fait, Francis Jourdain les a récoltés en début de vendanges « pour éviter qu’ils s’altèrent plus et risquer le développement du botrytis qui apprécie cette alternance soleilhumidité » précise le viticulteur de Lye. Sur son domaine, un peu de volume a été perdu suite aux fortes températures, « sur les cépages blancs, il y a certes un peu de perte mais on le rattrape avec les pluies des derniers jours. Désormais, il faut attendre que les grains reflétrissent un peu pour concentrer le jus, les sucres et l’acidité », poursuit-il.  Même constat à quelques kilomètres de Lye, chez Benoît Lagarde du vignoble Gibault où la stratégie de récolte est similaire. Les pinots noirs, gamay et sauvignons ont ouvert le bal afin de profiter de la qualité des baies. « Aujourd’hui 19 septembre, nous avons récolté un tiers des 54 ha du domaine, estime-t-il. On poursuivra les vendanges après les pluies de cette fin de semaine, et selon la maturité du raisin, par les cépages les moins précoces tels que le cabernet, le malbec, etc. »

2023, UNE ANNÉE CLASSIQUE

Les viticulteurs sont pour l’heure confiants, car « il y a un assez bon équilibre, avec une acidité autour de 4.5 et 12-13°c potentiel » assure Benoit Lagarde. Même certains grains sont touchés par la pourriture sèche qui n’impacte pas la vinification. Toutefois, ils surveillent de près l’apparition du botrytis au cœur des baies. « Si l’on presse des raisins touchés, cela va ramener un goût désagréable qui prendra le pas sur les autres arômes du vin. » expliquent-ils. Selon les conditions climatiques à venir, la suite des vendanges sera conditionnée par l’état sanitaire des vignes.  Après une année 2022 d’exception, « le type d’années que l’on ne vit pas cinquante fois dans une carrière de vigneron » note Francis Jourdain, l’année 2023 s’annonce classique, avec éventuellement un petit déficit d’acidité. « Ce cru sera peut-être un peu plus dilué au niveau des couleurs de rouge que l’an passé, mais c’est normal compte tenu des contextes climatiques des deux années » analyse-t-il. Les vendanges 2023 devraient toucher à leur fin le 7 octobre. Sauf si se lève le vent du nord, auquel cas les viticulteurs repousseront la récolte des cépages tardifs, « ils gagneront en maturité, en qualité gustative » apprécient-ils

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