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Main d'oeuvre
Employeur, une fonction à part entière

Savoir anticiper, déléguer, accorder sa confiance et dialoguer, autant d'aptitudes essentielles à tout employeur. Vincent Roger en fait l'apprentissage depuis bientôt 3 ans.

Vincent Roger a eu la chance de ne pas chercher le salarié qu'il emploie aujourd'hui à plein temps.

Chez Vincent Roger, le salarié a fait son entrée dans l'exploitation avant même que le besoin ne s'en soit fait ressentir. Issu de la commune, le jeune est arrivé comme apprenti en novembre 2016. «On n'avait pas prévu, mais comme on le connaissait, on a accepté de le prendre quand il est venu nous solliciter, rapporte l'éleveur de Mûrs.J'ai eu l'avantage de ne pas le chercher», reconnaît-il. A l'époque, ils étaient deux associés dans le Gaec familial à se partager la traite des 75 vaches laitières, le soin des animaux, le travail dans les 123 ha que compte l'exploitation. Quand en septembre 2018, la formation de BTS par alternance du jeune salarié a pris fin, la donne avait un peu changé. «Mon père a pris sa retraite en janvier 2018. Il fallait trouver une solution pour le remplacer. J'en ai parlé à mon apprenti, et il a été d'accord », se souvient Vincent Roger.

UN CADRE HORAIRE BIEN ARRÊTÉ

Depuis, il a inscrit dans ses missions celle d'employeur à durée indéterminée, une fonction qu'il fait sienne petit à petit. Avec un employé à temps plein, il faut anticiper, prévoir des solutions de repli quand le temps n'est pas de la partie. Le fait d'avoir une activité d'élevage offre l'avantage d'occuper la majeur partie du temps. « D'emblée, j'ai instauré le travail d'un dimanche par mois. Il fait tout ce qu'il y a à faire dans la journée », indique Vincent Roger. La semaine, le salarié travaille de 8 à 12 h, et de 15 à 18 h ; le mercredi soir, il assume la traite et, en fonction des travaux des champs, il peut aussi parfois dépasser ces horaires.

Un compteur temps est établi et les heures supplémentaires effectuées sont récupérées. « Je trouve important de clarifier les choses concernant le volume horaire », complète l'éleveur.

Outre l'organisation du travail, il tient à ce que le salarié soit à même de le remplacer à tout moment. Ce qui l'amène à être très polyvalent. D'abord parce que c'est rassurant pour le fonctionnement de l'exploitation. Ensuite parce que cela lui permet de continuer à prendre du temps pour sa famille et de partir en vacances une semaine par an. La contrepartie, c'est d'apprendre à déléguer, une aptitude pas toujours évidente à acquérir quand on travaille seul à son compte. Chez Vincent Roger, les choses se sont mises en place assez simplement. Comme il avait l'habitude de le faire avec son père, les échanges sont permanents au fil de la journée. « Il faut accepter que le travail ne soit pas fait exactement comme on l'aurait fait. Je l'accepte si les consignes sont respectées », indique-t-il. Et puis, même si le salarié est encore jeune, il apprécie le dialogue permanent qu'ils ont tous les deux sur les façons de faire. Un moyen d'instaurer un bon climat de travail et d'accorder sa confiance… deux clés essentielles pour fidéliser un salarié.

 

2èmes Rencontres de l'emploi en élevage

Rendez-vous le 25 septembre /

La chambre d'agriculture organise le mercredi 25 septembre 2019, de 13h30 à 17h, au lycée agricole Naturapolis, Châteauroux, les 2nds Rencontres de l'emploi en élevage. Gratuit et ouvert à tous.

Dès 13h30 : Témoignages et échanges avec des salariés agricoles et des éleveurs employeurs.

A partir de 15h30 : Rencontre avec des futurs employeurs et/ou à la recherche d'associé, des personnes en recherche d'emploi et des étudiants. Rencontre avec des organismes d'emploi.

Renseignements au 02 54 61 61 54.

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