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Florian Chapeau, cycliste, futur paysan hémiparétique

  Le rêve de Florian Chapeau, jeune paracycliste savoyard, est de participer aux jeux paralympiques de 2024 sur route et sur piste. En attendant, il trait les vaches sur deux exploitations des Bauges et il sait déjà que plus tard, il sera paysan. On compte sur lui.

En BTSA, Florian Chapeau est alternant dans deux exploitations. Ses maîtres de stages sont fiers de lui et de sa ténacité

En 2002, Florian Chapeau naît avec un handicap moteur sur tout le côté droit de son corps. Cette hémiparésie ne l’empêche pas de pratiquer, dès l’âge de cinq ans, le cyclisme pour suivre son frère. Sa volonté à dépasser les difficultés est impressionnante. Il participe aux côtés des valides aux compétitions de la Fédération française de cyclisme (FFC) avec le club La Motte-Servolex Cyclisme. Face à l’absence de structure en Savoie, ses parents créent l’association Sport’dif paracyclisme, sur sa commune du Montcel (Savoie).

CE QUE  LUI A APPORTÉ  LE SPORT DE HAUT NIVEAU

« La pratique sportive du cyclisme m’a permis de trouver la compensation à mon handicap, suite à mon accident vasculaire cérébral. Il m’a donné confiance et a renforcé l’estime de moi. Grâce au sport, je me suis intégré dans la société. Je suis bien dans ma tête et bien dans mon corps, malgré mon handicap », explique Florian Chapeau. En arrivant en Savoie, il pratique l’escalade et le cyclisme au collège de Grésy-sur-Aix. Après ces années de compétition au sein de la FFC avec les valides, en piste, sur route, en VTT et cyclo-cross, et depuis six ans dans le cadre d’handisport, Florian Chapeau a la volonté de représenter la France aux Coupes du monde, Championnats du monde et Jeux paralympiques.

PASSIONNÉ D’AGRICULTURE

Depuis très longtemps, le cycliste s’intéresse à l’agriculture, « dès que je le pouvais, je filais sur la ferme de mes voisins, voir les vaches, donner à boire aux veaux… ». Il passe son Bac pro CGEA et poursuit ses études en préparant un BTS ACSE agriculture, en alternance dans un CFA et deux élevages laitiers. Par son statut de sportif de haut niveau espoir et d’étudiant handicapé moteur, ses horaires sont aménagés avec 25 heures de travail par semaine. Quand il est présent sur les exploitations, il s’entraîne tous les matins, soit sur route soit sur home-trainer, si les conditions météo sont trop mauvaises. Florian a trouvé des compensations à son handicap pour accomplir la quasi-totalité des tâches : soins aux veaux, traites des vaches, tracteurs, etc. Le médecin du travail a validé ses aptitudes et il vient de passer son permis de conduire.

À LA RECHERCHE  DE SPONSORS

Florian Chapeau est lucide : pour réaliser son rêve d’être présent aux Jeux paralympiques de 2024, il est nécessaire de participer aux courses internationales pour progresser et pour prendre de l’expérience au niveau mondial. Il mesure parfaitement le travail qu’il reste à accomplir pour arriver au plus haut niveau. Il parcourt actuellement 11 000 km par an et réalise en moyenne 15 heures d’entraînement par semaine. Sa volonté est sans faille. Mais il a surtout besoin de matériels performants. Ses deux vélos pour la route et le contre-la-montre sont équipés d’un système lui permettant d’actionner les deux freins et de changer de pignon avec le seul levier gauche. Chaque vélo représente un investissement de 12 000 euros. Le coût financier des déplacements pour participer aux Coupes du monde est très difficile pour lui. Ses parents et ses amis, dans le cadre de l’association Sport’dif paracyclisme, le soutiennent et recherchent des sponsors et des entreprises pour l’accompagner, « mais il faut bien reconnaître que depuis le Covid et avec le contexte actuel, c’est difficile de trouver des sponsors », précise Katia, sa maman. « Nous voulons continuer à l’accompagner vers le chemin des sélections des Jeux paralympiques. Et il est indispensable pour sa préparation qu’il se confronte aux meilleurs athlètes mondiaux ». 

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