Fruits défendus de la forêt
Poussant au bord du chemin ou plongées dans la pénombre rayée de traits de lumière, nombre de plantes mettent en avant leurs appâts, souvent des fruits, certaines de séduire. Mais, néophyte, le promeneur sait-il que, parmi elles, quelques-unes risquent de l'indisposer s'il s'avise de les consommer ? La liste de ces belles, appétissantes mais dangereuses, est longue ! En voici quelques exemples…
D'entrée de jeu, certaines plantes donnent le « la ». Par exemple, « rave de serpent » ou « navet du diable » (Bryone dioïque), « crève-chien » (morelle noire), « rose de serpent » (Hellébore fétide). On voit ici que le serpent n'a pas bonne presse… Pourtant gracieuses, elles n'en sont pas moins toxiques, ce que rappelle clairement leur nom vernaculaire. Mais, à côté, il en est d'autres qui, au contraire, jouent l'hypocrisie : par exemple, « Bois gentil » (daphné lauréole), « Manteau de la Vierge » ou « Herbe à pain » (arum tacheté), « Gant de Notre-Dame » (digitale pourpre). Si, par leur joliesse, toutes trois attirent le regard, elles n'en sont pas moins pourvues de principes chimiques toxiques, susceptibles d'envoyer l'imprudent gourmand au lit (dans le meilleur des cas).