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Gestion de bassin : Aménagement de la Théols, priorité au consensus

Lors de la réunion publique organisée à Brives par le Syndicat mixte pour l'aménagement du bassin de la Théols, des premiers éléments de l'étude préalable au contrat territorial de rivière ont été présentés aux riverains et utilisateurs du cours d'eau.

Les tables rondes or­ga­ni­sées par le Syn­di­cat mixte pour l'amé­na­ge­ment du bas­sin de la Théols se sont dé­rou­lées le 16 sep­tembre. Ces réunions pu­bliques, qui se te­naient à Brives et à Is­sou­dun, avaient pour ob­jec­tif d'ex­po­ser le cadre de l'étude diag­nos­tique du cours d'eau, qui ser­vira de base au futur contrat ter­ri­to­rial de bas­sin. Mais, ces tables rondes se vou­laient avant tout un lieu d'échange entre ri­ve­rains, bu­reau d'étude et syn­di­cat mixte, afin de soule­ver les at­tentes et les craintes de cha­cun quant à l'éla­bo­ra­tion du pro­jet d'amé­na­ge­ment.

 

Maintenir un bon état écologique

La di­rec­tive eu­ro­péenne cadre sur l'eau en­cadre la ges­tion des bas­sins de tous les Etats membres, avec comme objec­tif le main­tien d'un bon état éco­lo­gique. « L'éva­lua­tion de l'état éco­lo­gique d'une ri­vière s'ap­puie sur les as­pects bio­lo­giques et phy­sico-chi­miques de l'eau, rap­pelle Gwen­dal Le Bris, chargé de mis­sion chez Hardy en­vi­ron­nement. Suite à ce constat, dif­fé­rents le­viers d'ac­tions sont dis­po­nibles. Des amé­na­ge­ments sur la mor­pho­lo­gie des cours d'eau ou sur la pol­lu­tion sont dé­ci­dées selon les spé­ci­fi­ci­tés des ri­vières. »

Chaque syn­di­cat a l'obli­ga­tion de mettre en place des pro­to­coles pour amé­lio­rer la qua­lité de l'eau. Des ana­lyses, ef­fec­tuées en 2013, mon­traient un état éco­lo­gique consi­déré de moyen à mé­diocre sur l'en­semble du bas­sin de la Théols. Une étude glo­bale en­core in­exis­tante a donc été lan­cée au mois de fé­vrier 2019. Le ca­bi­net d'étude Hardy en­vi­ron­ne­ment a re­censé sur l'en­semble du bas­sin les ou­vrages d'art, afin d'éta­blir une base de don­nées pré­cise. « Nous avons choisi d'orien­ter notre étude sur la mor­pho­lo­gie des cours d'eau, ex­plique le chargé de mis­sion, car elle agit di­rec­te­ment sur le com­por­te­ment de la ri­vière, la ré­gu­la­tion des inon­da­tions, la conti­nuité éco­lo­gique, la ca­pa­cité à l'auto épu­ra­tion ou la bio­di­ver­sité. De plus, elle dé­ter­mine les usages et les ac­ti­vi­tés pos­sibles sur le cours d'eau. »

 

Les riverains au coeur du projet

La pre­mière réunion, qui s'est tenue le matin à la mai­rie de Brives, a fait l'ob­jet d'échanges par­fois vifs mais a per­mis néan­moins d'ap­por­ter des pré­ci­sions sur l'orien­ta­tion en­vi­sa­gée pour la mise en place du contrat de bas­sin. « Ces réunions servent à iden­ti­fier les pro­blèmes ac­tuels en te­nant compte des ac­ti­vi­tés pra­ti­quées sur le bas­sin. Mais c'est éga­le­ment un lieu de dis­cus­sion au­tour du pro­jet glo­bal du bas­sin de la Théols. Des amé­na­ge­ments, comme le re­haus­se­ment de lit ou la re­mise en eau des tal­wegs, doivent être dé­ci­dés avec l'en­semble des ac­teurs, in­siste Maud Ro­main, tech­ni­cienne ri­vière du SMAB Théols. Rien ne sera im­posé sans l'ac­cord des pro­prié­taires ou des uti­li­sa­teurs de la ri­vière. Le but est d'ar­ri­ver à un consen­sus ».

« Le fac­teur li­mi­tant reste le fi­nan­ce­ment, pour­suit Bruno Malou, pré­sident du syn­di­cat. C'est pour cela que nous de­vons pou­voir nous ap­puyer sur des don­nées pré­cises en vue d'adop­ter une orien­ta­tion du­rable et sur­tout réa­li­sable. Nous sa­vons que pour cer­tains tra­vaux, comme la des­truc­tion des plantes in­va­sives par exemple, les fi­nan­ce­ments sont ré­duits. Il nous faut donc bien iden­ti­fier les prio­ri­tés. Je rap­pelle que le contrat de bas­sin s'éta­blit sur une durée de deux fois trois ans. De cette ma­nière, il est pos­sible de le faire évo­luer. »

 

Certains ouvrages en question

Rien n'est en­core dé­cidé, mais des pre­mières ré­flexions ont été émises, no­tam­ment concer-nant la conser­va­tion de cer­tains ou­vrages construits sur le cours d'eau. « La Théols pos­sède 42 ou­vrages ma­jeurs, pré­cise Bruno Malou. Cer­tains, comme les bar­rages, ont été construits dans un contexte de ges­tion du bas­sin dif­fé­rent de celui d'au­jourd'­hui. La ques­tion de leur conser­va­tion se pose car leur in­té­rêt pour le main­tien du débit n'est plus avéré. Il en est de même pour les mou­lins dont cer­tains ne sont plus en état. »

Dans le cadre ré­gle­men­taire de la loi sur l'eau, cer­taines ri­vières bé­né­fi­cient d'un clas­se­ment pour le main­tien d'un bon état éco­lo­gique. Cette clas­si­fi­ca­tion oblige les pro­prié­taires d'ou­vrages hy­drau­liques comme les mou­lins, à ef­fec­tuer une mise aux normes pour pré­ser­ver la qua­lité de l'eau. La Théols n'est pas ins­crite dans ce clas­se­ment, au­cune obli­ga­tion n'est pres­crite quant au main­tien en état de ce type de bâ­ti­ment.

Suite à ces deux réunions, une nou­velle phase va s'en­clen­cher avec la mé­dia­tion au­tour des en­jeux et des ob­jec­tifs à adop­ter pour le contrat de ter­ri­toire.

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