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Ibrahima Ndiaye, vendeur d’aliments du bétail à Dakar

Jeune Sénégalais, Ibrahima Ndiaye commercialise toutes sortes d’aliments du bétail dans le quartier Yoff, au nord de Dakar. Rencontre avec cet entrepreneur, confiant pour l’avenir.

Ibrahima Ndiaye est né en province. Âgé de 34 ans, il a rejoint Dakar, il y a huit ans, pour ouvrir son commerce d’aliments du bétail. « Mon père travaille dans un abattoir à Koda, ma ville natale (dans le sud du pays, ndlr.) Je suis resté dans le secteur animal, mais j’ai fait le choix de l’alimentation », introduit le jeune commerçant. Tout comme la gamme qu’il propose, sa clientèle est variée. « Je reçois dans ma boutique aussi bien des éleveurs que des personnes qui ne disposent que d’un animal de traction », indique-t-il. En effet, il n’est pas rare dans les grandes villes sénégalaises de croiser des troupeaux de zébus, de chèvres ou encore de moutons sur les trottoirs, voire même sur la chaussée. Et contrairement en Europe, la traction animale est encore beaucoup utilisée au Sénégal, comme en Afrique de manière générale, pour déplacer toutes sortes de marchandises. 

Le vrac, inexistant 

L’ensemble des céréales commercialisées à Dakar l’est en sacs de 50 kg. « Nous ne travaillons pas avec des céréales en vrac comme chez vous », ironise Ibrahima Ndiaye. La totalité de ces céréales sont produites dans le pays, plus particulièrement en Casamance, région arrosée du sud du pays. Dans la boutique, on retrouve ainsi du maïs, du blé, du mil ou encore du sorgho. « Les prix varient légèrement durant l’année, notamment lors des événements religieux comme la fête musulmane Tabaski qui ont tendance à faire augmenter un peu la demande pour le nourrissage des agneaux », détaille t-il. En moyenne, un sac de blé coûte l’équivalent de 16,80 euros. Le maïs est à 18,30 euros et le sorgho atteint 25,20 euros. Ibrahima Ndiaye propose aussi des bouchons composés de blé, maïs, tourteaux d’arachide et de sorgho. « Le sac de 40 kg coûte 14,50 euros, précise-t-il. Ce sont avant tout les éleveurs ovins ou de poulets de chair qui achètent ce produit. » 

Des céréales, mais pas que

En parallèle des céréales, il commercialise de la paille, du foin, mais aussi du charbon. Ce dernier est avant tout utilisé pour la cuisson des aliments un peu partout dans le pays. Concernant les horaires de travail, on est loin de la norme européenne. « Ma boutique est ouverte 7 jours sur 7, de 9 h à 22 h. Mais il m’arrive de me faire remplacer par des amis, occasionnellement. Je peux ainsi profiter un peu de ma femme et de mon fils en bas âge », confie le commerçant. Côté volume, le chef d’entreprise estime commercialiser entre 500 kg et une tonne de blé par mois. « Ce sont les bouchons que je vends le plus, environ 5 tonnes chaque mois », estime-t-il. Le commerce du jeune Sénégalais témoigne d’une façon de travailler bien différente des standards européens. Même si les vieux camions finiront tôt ou tard par faire disparaître la traction animale, « les éleveurs auront toujours besoin de mes services pour nourrir leur cheptel et donc les Sénégalais », conclut Ibrahima Ndiaye. Sans oublier les touristes, de plus en plus nombreux à venir chaque année découvrir ce magnifique pays d’Afrique de l’Ouest. 

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