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Incendies : la phase débroussaillage indispensable

 En plein cœur de la forêt chinonaise, la préfète de région a réuni divers acteurs du territoire avec une seule mission : les sensibiliser à l’entretien des abords des bâtiments pour limiter la propagation d’un feu de forêt.

Régine Engström, préfète de la région Centre-Val de Loire, a invité divers corps de métier à assister à une démonstration d’entrainement des soldats du feu, le 8 juin, en forêt de Chinon. L’occasion de rappeler quelques règles de base pour limiter sa propagation.  Rachel Verna, capitaine au SDIS 37, est revenue sur les intérêts d’un débroussaillement autour des bâtiments. En effet, défricher procure de multiples avantages, parmi lesquels la limitation de la propagation du feu en baissant drastiquement son intensité. Entretenir la végétation environnante permet aussi aux sapeurs-pompiers de progresser plus facilement pour lutter contre les flammes. Les responsables du SDIS présents ont également rappelé que, pendant que les pompiers tentent de détourner les flammes des points sensibles, ils ne luttent pas directement contre le feu. 

DES INTERVENTIONS CALÉES AU MILLIMÈTRE

La capitaine reste lucide. Le temps d’arrivée sur les lieux d’un incendie après un appel téléphonique est incompressible. Durant ce temps, la propagation du feu est réelle, surtout en présence de vent.  Une fois sur place, les pompiers commencent par analyser l’endroit. « Nous protégeons avant tout les points sensibles », expliquet-elle. Et ces points sensibles sont classifiés en fonction de leur importance.  La sécurité des pompiers est la priorité numéro un. Raison pour laquelle leur équipement est conséquent. C’est ensuite la protection des personnes qui prévaut, suivie de celle des animaux. Puis viennent les biens matériels (bâtiments principalement), avant de préserver l’environnement.  En intervention, il est primordial pour les pompiers de repérer ces points sensibles, avant de recenser les éventuels obstacles qui pourraient limiter la progression des hommes et des véhicules. En feu de forêt, un véhicule toutterrain léger est envoyé devant, afin d’évaluer la possibilité ou pas d’acheminer un véhicule lourd. Enfin, les pompiers relèvent aussi les points d’eau éventuels qui pourraient être utilisés pour lutter contre l’incendie. Ce recensement est crucial, les camions n’acheminant que 2 à 4 tonnes d’eau à la fois. Avec des lances qui débitent 250 litres à la minute, la citerne se vide à une vitesse considérable. Depuis peu, l’évolution technologique propose des lances qui débitent 150 l/min. Eprouvées lors des incendies ravageurs de 2022 dans le sud de la France, elles s’avèrent aussi efficaces et donc moins gourmandes en eau.  Les responsables du SDIS s’inspirent désormais des départements du sud de la France. « Ils ont dix à quinze ans d’avance sur nous face aux feux de forêt », détaille la capitaine. « Nous devons nous inspirer de leur expérience », a conclu la capitaine Verna.

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