La Brenne, un territoire à partager entre amis
Comme chaque année, plusieurs centaines de randonneurs à pied, à vélo ou à cheval se sont rassemblés à Bellebouche pour participer à la 35ème randonnée de la Brenne. Francis, amoureux du Pays aux mille étangs, a pris part à l’événement pour la quatrième année.
Les 5, 6 et 7 août derniers, les sentiers des étangs de la Brenne ont reçu la visite de plusieurs centaines de randonneurs, VTTistes et cavaliers. Sur les trois jours, tous ont parcouru plus de 100 km. Les cyclistes les plus courageux pouvaient prolonger les circuits afin pédaler sur plus de 200 km. Jean-Louis Camus, président et organisateur de la Randonnée de la Brenne, a donné le départ aux marcheurs, les premiers à partir. Parmi eux Francis, sportif de 70 ans, randonneur aguerri et président du club de randonnées Vallée Loire Sud. Venu de Blois, il a choisi cette année de faire découvrir la Brenne à son ami Dominique.
LES AMOUREUX DE LA BRENNE
La première fois en Brenne pour Francis, c’était il y a quatre ans. Depuis, il est littéralement tombé amoureux du territoire et de ses paysages. Lors des trois éditions précédentes, il s’est peu à peu familiarisé avec les étangs, les sentiers et les habitués de la randonnée. Aujourd’hui, il présente fièrement quelques connaissances à son ami. « La première fois, je suis venu seul. Mais on ne reste jamais seul longtemps à la Randonnée de la Brenne. On discute, on lie des amitiés et surtout on se retrouve d’une année à l’autre pour partager, pendant trois jours, des moments conviviaux autour des étangs et sur le magnifique site de Bellebouche », se remémore-t-il. « Chaque année, on retrouve des habitués, des amoureux de la Brenne qui viennent depuis des dizaines d’années. Certains viennent depuis trente ans. On sait que l’on peut compter sur eux », renchérit Jean-Louis Camus. Francis profite également de ce voyage en Brenne pour faire un peu de tourisme et visiter les communes avoisinant Bellebouche. « La randonnée dure trois jours mais j’aime arriver un jour avant et repartir le lendemain de la dernière journée afin de pouvoir découvrir le patrimoine gastronomique et architectural, dont les magnifiques bâtisses restaurées que l’on trouve dans l’Indre ». Dominique suit les pas de son ami, écoute ses explications avec attention. Il est resté subjugué par le nombre impressionnant d’étangs. « La Brenne est un secteur vraiment très joli avec ses sentiers, ses arbres. Quand on aime la nature, on est au paradis » s’exclame-t-il. Le charme de la Brenne semble opérer.
DIVERSITÉ BRENNOUSE
« Les gens ont plus que jamais besoin de vivre », observe Jean-Louis Camus. Françoise VTTiste chevronnée de la Randonnée, l’exprime parfaitement : « on vient ici pour respirer. On a besoin de ce bol d’air, loin des villes et de la pollution. J’en prends plein les yeux tous les ans. C’est ça aussi la beauté de la Brenne. » Le vendredi, les randonneurs ont déambulé au bord des étangs sur des passerelles et dans des chemins ombragés, de quoi se mettre en jambe pour les deux journées suivantes et gouter du bout des lèvres à la beauté des étangs. La forêt de Lancosme fût le théâtre du circuit du lendemain, avec ses sentiers boisés. Le dimanche a permis d’entrer dans le vif du sujet, en plein cœur de Brenne avec un parcours reliant plus de 70 étangs. Cette dernière journée, après 70 km parcourus en deux jours, est un réconfort visuel. « Je pars avec des souvenirs plein les yeux », témoigne Jérôme, randonneur venu pour la première fois.
LA FAUNE EN GROS PLAN
Francis et Dominique se sont ensuite rendus au Point Nature. Ce lieu défini par de petits écriteaux permet aux marcheurs et VTTistes de s’arrêter afin d’observer la faune sauvage brennouse. Francis et Dominique se sont approchés de la lunette mise à disposition au bord de l’étang Grivet. Au fond des jumelles : un grèbe castagneux, petit oiseau assez rare en Brenne. Une chance pour les visiteurs qui ont également bénéficié des explications d’un spécialiste nature du Parc naturel régional. La randonnée a ensuite pu reprendre jusqu’aux différentes animations dispensées par la soixantaine de bénévoles organisateurs. La dégustation du fameux lait de cistude, a la recette et composition mystérieuses, restera probablement à jamais gravée dans les mémoires de Francis et Dominique... déjà partants pour revenir l’année prochaine !