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Tour de plaine
La chaleur nécessaire à la mise en place des cultures d’été

Les précipitations de début mai ont été les bienvenues, cependant les températures négatives ont impacté les cultures de protéagineux. Une situation évoquée au cours du dernier tour de plaine du CIVAM de Valençay

Le CIVAM de Valencay organisait, vendredi 10 mai, un tour de plaine sur l’exploitation de Bruno Guilpain, à Bagneux. Accompagnés d’Astrid Mordon, technicienne à la chambre d’agriculture et de Léa Golleret animatrice du CIVAM, les agriculteurs présents ont observé l’état d’avancement des cultures et échangé sur les parcours techniques mis en place.


Les céréales pour Le moment épargnées

Le retour de la pluie a eu un effet bénéfique sur la végétation. Néanmoins, les températures encore fraîches empêchent le semis de certaines espèces comme le rappelle Astrid Mordon. « Des plantes comme le millet ou le sorgho ont besoin d’une température du sol d’au moins 12°C. Avec le rafraîchissement de ces derniers jours, notamment la nuit, la terre s’est considérablement refroidie. Un semis dans les conditions actuelles ne permettrait pas à la plante de se développer. La réussite d’une culture d’été dépend de sa capacité à se développer rapidement. Il vaut mieux attendre pour le semis. » Le froid a aussi impacté certaines parcelles de maïs et de tournesol en début du stade végétatif. « Les plantes qui pointent juste sont très sensibles au gel, avertit Astrid Mordon, même pour des espèces comme le tournesol, d’autant plus si les parcelles sont situées en fond de vallée. » La météo de la fin de la semaine dernière réduisait également les créneaux pour effectuer les deuxièmes apports d’azote et les traitements fongiques et herbicides. Même si des cultures comme le blé étaient encore relativement épargnées par la septoriose et la fusariose, il faut tout de  même rester vigilant. « La période d’incubation de la septoriose est de 15 jours avec une température de 20°C ou de 22 jours à 15°C, nous n’y sommes pas encore mais la maladie peut rapidement se manifester. L’objectif principal du traitement est de protéger absolument la dernière feuille. Le coût est équivalent à 5 quintaux, mais qui seront rapidement récupérés sur les rendements », commente la conseillère. Les cultivateurs présents ont également relevé de nombreux dégâts dus aux oiseaux, notamment corneilles et pigeons. « Sur mon secteur, à Baudres, mes parcelles sont infestées par ces oiseaux. Les solutions d’effarouchement ne fonctionnent pas et les dégâts sur les semis sont importants », rapporte un des participants.

Pilotage de l’azote par drone

Pour Bruno Guilpain, sa problématique résidait dans le calcul de ses apports d’azote. En effet, le bilan azoté a montré des reliquats élevés (130 U) sur ses cultures de  triticale notamment. « Les quantités d’azote à apporter sont très variables en fonction des secteurs, indique Astrid Mordon. Cela peut aller de 0 à 70 U. » Bruno Guilpain a fait le choix d’utiliser un drone pour analyser ses parcelles. Proposé par la FDGEDA du Cher, cette méthode cartographie précisément les reliquats du sol et permet de calculer les quantités d’azote à apporter pour obtenir un rendement optimal. « Sur certaines cultures, le potentiel de rendement était entamé. Les techniciens m’ont conseillé de privilégier les apports sur les secteurs les plus prometteurs afin de compenser au niveau des rendements. Selon les calculs, je devais apporter 70 unités sur les pieds à fort potentiel et 40 pour les plantes à faible rendement. J’ai fait le choix d’apporter 50 unités sur l’ensemble du champ. »  Le producteur estime que ce système est une option intéressante pour pouvoir optimiser les intrants et anticiper les résultats de sa production.  ■
 

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