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LA FÉVEROLE TOASTÉE OFFRE UNE MEILLEURE VALORISATION DE LA PROTÉINE

A Fontgombault, les associés de la ferme des Cabrioles n’ont de cesse de chercher et de mettre en place des solutions pour accroître l’autonomie alimentaire de leur troupeau caprin. Leur dernier chantier en date : un toaster à protéagineux.  

Le toaster de féverole permet une meilleure valorisation de la protéine par les chèvres

A la Ferme des Cabrioles au sud de l’Indre, Séverine et Thierry Reulier et Laurent Moreau transforment, chaque année, les 110 000 litres de lait produits par leurs 140 chèvres. Afin de répondre au cahier des charges de l’AOP pouligny-saint-pierre, le trio a opté pour la féverole produite chez un agriculteur à proximité de l’exploitation.  Pour optimiser l’ingestion de la protéine de la féverole, ils ont installé et mis en fonction un toaster de protéagineux mi-juillet. « En chauffant entre 100 et 120°C, on garde la valeur alimentaire de la graine », a pointé Thierry Reulier, lors d’une visite d’exploitation dans le cadre des cinquante ans de l’appellation.  Sur le marché, outre les machines industrielles, peu s’avèrent utilisables dans une exploitation agricole. Les associés ont donc adapté un prototype aux spécificités de leur ferme. « Une partie du projet est financé par le plan de relance, précise l’éleveur. Tout est mesuré : la température, la consommation énergétique, la valeur alimentaire, selon un suivi établi avec l’Idele et l’AOP, afin d’acquérir des données sur la pratique ».

ENTRE 400 ET 600 KG PAR 24 HEURES

L’outil développé par la société Ovium (Loire) répond aux attentes des éleveurs. « Nous voulions un système simple et rustique. Il se compose d’une cellule et d’une vis, aucune cellule de tri ou système de refroidissement comme on peut en trouver sur les modèles industriels », détaille Thierry Reulier. Le toasteur tourne à faible débit, entre 400 et 600 kg par 24 heures. « Via la vis, le grain monte dans la chambre de chauffe ; une fois toastées, les graines retombent dans une remorque où elles refroidissent naturellement à l’air libre », ajoute l’éleveur. Avec ce système, il est possible également de travailler du lupin ou du soja par exemple.  « Les chèvres ont, dans un premier temps, boudé la féverole toastée mais lorsque certaines s’y sont jetées les autres ont suivi et elles apprécient fortement cet aliment », ont constaté les associés. La féverole complémente la ration basée sur l’herbe pâturée, à hauteur de 600 g à l’auge en été avec du maïs grain et du méteil triticale, vesce, pois.

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