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La manifestation se poursuit sur l’autoroute mais pas que…

Blocage sur autoroutes, interpellation des politiques et actions « coup de poings », la colère des agriculteurs ne faiblit pas et s’illustre de plusieurs formes. Mardi 30 janvier, les grossistes du département ont subi un « contrôle des produits » de la part de la FDSEA et des JA de l’Indre.

Les syndicats FDSEA 36 et JA 36 manifestent depuis presque 15 jours sur l’autoroute A20. Mardi 30 janvier, le groupe s’est scindé afin de mener des actions ciblées auprès des grossistes notamment. Ainsi, Promocash à Déols mais également Transgourmet et Prosidal à Argenton-sur-Creuse, fabricant de plats cuisinés asiatiques ont eu la visite de délégation syndicale. Objectif de la manœuvre, faire réfléchir sur l’origine des produits achetés et revendus par les grossistes. 

Une démarche désormais connue

Les grandes surfaces le savent, désormais, qui dit visite des JA et de la FDSEA pour un contrôle des produits, dit collage d’étiquette sur les produits notifiés « sans origine » et « non origine France ». Cette fois-ci, les « contrôleurs » étaient équipés de marqueurs indélébiles et d’étiquettes « On marche sur la tête ». Les produits « origine UE » ont été visés. « Origine UE n’est pas une origine. C’est une provenance qui veut tout et rien dire. Pourquoi ne pas écrire directement le pays de provenance », s’insurge Maxime Pion, éleveur bovin. 

Promocash, grossiste alimentaire, fournit principalement les restaurants. Passant en partie par les centrales d’achat des magasins Carrefour, le responsable du site dit pourtant « avoir la liberté de travailler avec certains agriculteurs ou certains abattoirs locaux ». Une réponse qui ne satisfait pas les agriculteurs venus manifestés puisque malgré les trois abattoirs présents sur le territoire, Promocash Déols travaille avec l’abattoir de Bessines (87). « Un abattoir local mais local de loin », commente Maxime Pion. « Il y a une raison à cela. Il me faut du volume, de la quantité. Sans oublier que je ne prends pas de carcasse, je ne prends que sous vide », se défend le responsable de Promocash, sans pour autant convaincre les agriculteurs présents. « Je suis à l’écoute des remarques, mais effectivement, il y a des freins à l’achat de produits français. Il faut savoir vers qui se tourner, avoir un volume de marchandise et des quantités nécessaires. Il faut également trouver les moyens d’acheminement », ajoute le responsable avant de s’expliquer sur la notion « origine UE » présente sur de nombreux produits. « Ecrire le pays de provenance, on sait le faire puisqu’on a l’obligation de le faire sur les fruits et légumes. Mais la règlementation ne nous l’impose pas pour les viandes par exemple ». « Parce que « origine UE » passe mieux commercialement, ça fait mieux vendre ? », questionne ironiquement un des agriculteurs présents. Une question qui restera en suspens…

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