Nicolas Rudeaux, céréalier à Rivarennes
L’agronomie, la base de notre métier
Qui êtes-vous ?
J’ai 36 ans, 2 enfants. Je me suis installé à Rivarennes sur une ferme de 120 ha en mars 2011, après avoir été salarié dans une porcherie collective pendant 7 ans en attendant que mon père prenne sa retraite. Pour moi qui avais fait tout mon cursus scolaire en productions végétales, c’était une découverte. Je ne regrette pas. J’y ai appris beaucoup de choses avec le chef d’élevage qui était très pédagogue : échographie, prélèvement sur verrat... Au bout d’un an, j’étais autonome sur mon poste. J’ai aussi été confronté au travail de groupe, j’ai appris à faire en fonction des autres. Aujourd’hui, je suis 100 % céréalier, la moitié de ma surface est irrigable. Je cultive du blé, de l’orge du colza, du maïs grain, un peu de tournesol. L’exploitation est en TCS depuis 20 ans et depuis 5 ans, j’en fais une partie en semis sous couvert. J’ai toujours en tête l’idée de développer une activité d’élevage, je réfléchis encore. Il faut aller là où on a des affinités et ensuite être pointilleux si on ne veut pas aller au clash. Au niveau des engagements professionnels, j’ai été président de JA 36 de 2012 à 2014 et je suis actuellement membre de bureau de la chambre d’agriculture.
En tant qu’élu de l’équipe précédente, quel bilan tirez-vous de la mandature écoulée ?
Je déplore que l’Etat ait ponctionné dès le début la mandature, 1,2 million d’euros sur le fonds de roulement de la chambre d’agriculture. On a été obligés de rétropédaler, faute de budget. Pour la partie agronomie, dossier dont j’ai la charge, cela a été un coup très dur. A cela est venue s’ajouter la catastrophique année 2016 qui, elle aussi, nous a tous sérieusement bousculés. Néanmoins, le service agronomie et productions végétales de la chambre d’agriculture commence à se structurer.
Vous êtes candidat aux élections chambre d’agriculture. Quelles sont vos motivations ?
Il faut continuer le travail amorcé qui n’a pas été jusqu’au bout puisqu’on n’a pas pu aller aussi vite que prévu. Le service agronomie doit nous apporter des réponses aux questions que l’on se pose en revenant aux bases même de notre métier qu’est le sol.