L'agronomie systémique pourra-t-elle remplacer les désherbants ?
Comment concevoir de nouveaux modes de désherbage, durables et crédibles ? Des sentiers sont ouverts.
Au gré des interdictions de molécules et des aléas climatiques, l'indispensable désherbage des cultures devient un vrai casse-tête. Après sept années faciles, en 2019, c'est une autre paire de manches qu'il faut enfiler. L'évolution du désherbage repose désormais pour les produits racinaires sur une molécule, le flufenacet.
La liste des spécialités interdites sur sols drainés (3 millions d'hectares en France) ne cesse de s'allonger. De CTU à Xinia, une douzaine de spécialités anti-graminées est d'ores et déjà en liste rouge (lire encadré). Le contexte réglementaire conduit l'agriculture conventionnelle dans une impasse alors que la pression graminées à l'automne (ray-grass, vulpin) rend incontournable leur contrôle. L'an dernier, 60 % des désherbages ont été opérés à l'automne.