CONJONCTURE
« LE CHEVREAU DOIT ÊTRE VU COMME UN PRODUIT À PART ENTIÈRE »
La filière viande de chevreau a connu un coup d'arrêt quelques jours avant les fêtes de Pâques en 2020. Près de dix-huit mois plus tard, elle semble reprendre du poil de la bête, malgré d'importants déséquilibres entre les maillons de la chaîne. Pour Franck Moreau, secrétaire général de la Fnec, les éleveurs sont les plus pénalisés, accusant un prix de vente des chevreaux honteusement dérisoire.
En septembre, le CGAAER*, missionné par le ministère de l'Agriculture, a livré ses recommandations pour redresser la filière viande de chevreaux. Pour les auteurs du rapport, c'est une filière de petit volume et à faible valeur qui enregistre une diminution de ses débouchés. Quel est votre sentiment à la lecture de ce compte-rendu ?
Franck Moreau : Ce rapport offre la vision de personnes extérieures à la filière, ce qui est intéressant en soi. Il en ressort ce que nous ressentions déjà au sein de l'interprofession. Il permet d'appréhender le sentiment de tous les maillons de la filière, de l'éleveur à l'abatteur. Certaines des recommandations émises sont similaires aux grandes lignes que la Fnec** s'est donnée pour relancer la filière viande de chevreau.
Ce rapport laisse entrevoir une filière en perte de vitesse, qui peine à se relever de la crise Covid-19, qu'en est-il ?