Aller au contenu principal

Le cuir : une passion à fleur de peau

Depuis le début de ses études supérieures, Anne Barcelo est, de près ou de loin, en contact avec le cuir, ce matériau aux origines animales. Aujourd'hui l'artisane a franchi le cap, en montant son entreprise de réparation et de création d'accessoires en cuir, à Arthon.

Les objets « home made », et notamment la maroquinerie, sont exposés dans différents marchés du département.

Au milieu des prototypes, de créations achevées, des chutes de cuir : des sacs à mains et autres objets de maroquinerie, de toutes sortes et de toutes formes. L'odeur du matériau plane dans l'atelier où Anne Barcelo est sur le point d'achever le prototype d'un porte-monnaie noir.

ENVOUTÉE PAR LE CUIR

L'artisane a fait ses débuts dans l'élevage équin. C'est là qu'elle a fait la connaissance de la peau tannée. Parmi les selles, les harnais et les cravaches, la jeune femme se passionne pour le matériau et décide de se diriger vers une formation de sellier-harnacheur. Elle passe également un bac professionnel en maroquinerie, avant d'être employée dans un atelier de confection de montures de lunettes. « C'est devenu une réelle passion de faire des étuis, préparer les découpes, de travailler le cuir tout simplement » se souvient-elle.

Il y a dix ans, Anne Barcelo a monté sa première auto-entreprise qu'elle caractérise plutôt comme une excellente occasion d'exercer sa passion. Mais la tendance ayant délaissé quelque peu le matériau, le public n'est pas au rendez-vous et la start-up ferme ses portes. La passion de la peau tannée persiste et hante Anne Barcelo. Lorsque son emploi de magasinier lui laisse le temps, elle continue de créer quelques accessoires pour ses amis, sa famille et ses deux chiens. C'est en juin 2021 que la créatrice se jette de nouveau à l'eau, pleine d'ambitions, relançant son entreprise de fabrications-réparations d'objets et d'accessoires en cuir. L'entreprise artisanale Anne Barcelo créations renaît de ses cendres, dans la commune d'Arthon.

LES SECRETS D'UNE SACOCHE EN CUIR

La jeune femme est le cobaye de ses propres créations. « J'utilise les sacs à main faits maison dans mon quotidien, ce qui me permet de voir ce qu'il faut améliorer si je veux en fabriquer d'autres et les proposer à la vente. Je suis très auto-critique. Il n'est pas rare que je recommence plusieurs fois un même porte-monnaie jusqu'à ce qu'il me plaise vraiment » explique l'artisane. De leur côté, ses deux chiens se font un malin plaisir à tester la résistance des colliers qu'elle fabrique.

Par ailleurs, Anne Barcelo créé des étuis pour les dagues et les couteaux, des harnais pour chevaux, ainsi que des accessoires plus classiques de maroquinerie, tels que des sacs à main ou des porte-monnaies. Mais ce qu'elle préfère par-dessus tout, c'est allier ses deux passions et créer des bagages pour les motos.

La bikeuse arthonnaise utilise du cuir en provenance de la tannerie de Bellac ou de Dordogne, pour créer sa bagagerie. Le matériau est méticuleusement choisi, en fonction de son épaisseur, de sa résistance, de sa texture et de sa couleur. Après la sélection, le travail de découpe peut commencer. Grâce à des patrons et des prototypes, les pièces de cuir se dessinent peu à peu. « C'est une tâche minutieuse qui prend énormément de temps » commente l'artisane. Ensuite, Anne Barcelo désépaissit son cuir sur les bords des pièces pour faciliter la couture et le passage de l'aiguille. « Le plus délicat réside dans le réglage des machines à coudre » note-t-elle. En effet, elles doivent être adaptées à chaque sorte de peau, pour que la couture soit solide mais n'abîme pas le matériau. Enfin, vient le moment de la personnalisation grâce à divers rivets de toutes formes. Et après vingt heures de travail cumulées, la paire de sacoches de moto est prête pour un road trip !

DU BOUCHE-À-OREILLE SUR LES RÉSEAUX

Pour l'instant la plupart des objets qu'elle crée sont disponibles à l'achat en petite quantité. L'entreprise est encore toute jeune. « Mais j'ai vraiment envie de fabriquer des séries et les proposer à la vente » déclare l'artisane, avant d'ajouter : « mon entreprise, je veux la développer au fur et à mesure ». Cela passera par les marchés notamment, mais aussi grâce aux réseaux sociaux sur lesquels elle est très présente et en partageant ses créations.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 89€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Les élections de 2025 : un enjeu pour la protection sociale agricole

2025 sera une année élective pour la MSA.

Les caractéristiques agricoles de l'Indre rappelées à la préfète de région

Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire, était en visite sur une exploitation à Thevet-Saint-Julien, le mercredi 10 avril.

Des sangsues et des étangs

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la sangsue était très prisée par la médecine.

La souveraineté alimentaire, un enjeu majeur

Selon la FNSEA, bien plus que la production alimentaire, l'idée de souveraineté est vaste et comprend une alimentation saine et de qualité pour tou

Arnaud Rousseau : « Notre vision, ce sont des agriculteurs qui ont le goût d’entreprendre »

Le président de la FNSEA a rappelé que l’action de la FNSEA repose sur trois piliers : le revenu, l’attractivité du métier et le renouvellement des

L’action syndicale entre dans sa troisième phase

Après les blocages, FNSEA et JA ont entamé des discussions assorties d’annonces qui devraient être clôturées au moment du Salon de l’agriculture ma

Publicité