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Le financement participatif : une passerelle entre grand public et agriculteur

Associer ses voisins à un projet d’investissement de son exploitation est un moyen de créer du lien et d’expliquer ses choix. Un partenariat noué entre trois organismes départementaux et la plate-forme Miimosa vise à faciliter les démarches des agriculteurs intéressés.

Jusqu’il y a peu, faire appel aux dons pour mener à bien un projet personnel ou professionnel relevait d’une opération délicate. Avec l’avènement d’internet et des réseaux sociaux, ce qu’on qualifie de financement participatif s’est démocratisé, au point que les sollicitations sont désormais nombreuses, dans des domaines très variés. Les agriculteurs ont commencé à souscrire timidement à cette pratique depuis quelques années avec notamment le concours de Miimosa.

Les responsables de cette plate-forme collaborative, créée en 2014 et dédiée au monde agricole et rural, se sont rapprochés de la chambre départementale de l’agriculture, Initiative Indre et de la Caisse régionale du Crédit agricole du Centre Ouest (CRCO) pour leur proposer de travailler de concert en vue de faire émerger des projets. Une opportunité dont les trois organismes se sont saisis, en considérant qu’elle pouvait servir d’outil de communication. Elle s’est concrétisée par la signature d’une convention de partenariat le 5 septembre lors de Tech-ovin.

Un véritable outil de communication

« On a tout à gagner à mieux communiquer sur toutes les initiatives menées dans notre territoire », pointe Marie Sorel, référente agricole d’Initiative Indre. « Il faut additionner nos forces pour animer ce projet », complète Jean-Luc Mançois, responsable départemental du marché agricole au CRCO. Des forces utiles pour valoriser les innovations et les avancées mises en oeuvre par les agriculteurs du département. « Nous souhaitons utiliser ce moyen de financement comme un outil de communication. Le challenge consiste à dire aux gens ce que l’on fait et à les associer à un projet professionnel », indique Christophe Périgord, chef de service du pôle entreprise à la chambre d’agriculture.

Trois types de projets sont finançables : les pratiques innovantes en grandes cultures respectueuses de l’environnement ; l’amélioration des conditions de travail de l’éleveur et le bienêtre animal ; la création, la diversification dans un atelier avec transformation et/ou vente directe. « En grandes cultures, cela peut être un matériel favorisant les pratiques alternatives au désherbage chimique, donne en exemple Christophe Périgord. Pour le volet élevage, un tapis d’affouragement, un revêtement anti dérapant, un suivi à distance des vêlages, un faux plafond pour le logement des jeunes veaux… ».

Et comme ce financement n’est pas issu d’une collectivité publique, pas besoin d’attendre d’avoir les fonds pour commencer à investir. « On peut même accompagner des projets récemment mis en oeuvre », poursuit le chef de service.  

Inscription jusqu’au 31 mars

Dans la pratique, les intéressés devront décrire en quelques mots leur projet et le montant estimé des besoins financiers sur la plateforme Miimosa. L’équipe de cette structure les aidera à la mise en forme pour lancer la collecte auprès du réseau de connaissances de chacun d’eux et aux citoyens de l’Indre. « L’amorce avec le premier cercle de relations est fondamentale, cela sécurise la démarche », énonce Marie Sorel.

« Nous sommes convaincus que cette forme de financement est un moyen d’intéresser la population aux adaptations réalisées par les agriculteurs pour répondre à tous les défis auxquels ils doivent faire face. C’est un outil pour rapprocher les agriculteurs de leurs voisins, un outil d’animation de territoire », indique Christophe Périgord.

« Et le financement participatif ne s’oppose nullement au financement bancaire », tient à souligner Jean- Luc Mançois, « ils sont tout à fait complémentaires ». Les protagonistes de ce partenariat espèrent voir émerger une vingtaine de projets d’ici le 31 mars 2020. Ils se proposent de les relayer dans leurs réseaux respectifs et alloueront chacun une dotation complémentaire de 1 000 euros aux trois projets les plus innovants.  

 

Pour en savoir plus, contacter l’un des trois partenaires : au 02 54 61 61 61 pour la chambre d’agriculture, son conseiller pour le Crédit Agricole du Centre Ouest et le 02 54 08 88 96 pour Initiative Indre.

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