Le préfet au chevet des agriculteurs
L’A20, au niveau de l’échangeur 13, a été le lieu d’une forte mobilisation de la profession agricole, à la demande des JA 36 et de la FDSEA, mais également un lieu de travail constructif avec le préfet et les services de l’Etat.
L’A20, au niveau de l’échangeur 13, a été le lieu d’une forte mobilisation de la profession agricole, à la demande des JA 36 et de la FDSEA, mais également un lieu de travail constructif avec le préfet et les services de l’Etat.

Du 24 au 27 janvier mi lieu de journée, les agri culteurs ont bloqué l’au toroute A20, à la hauteur de l’échangeur 13 et du rond-point des lapins. L’objectif était de dénoncer la situation dans laquelle se trouve la profession (lire notre précédente édition).
TRAVAILLER DE CONCERT AVEC LA PRÉFECTURE
Les heures de blocages n’ont pas été veines, puisqu’elles ont permis d’échanger avec Thibault Lanxade, préfet de l’Indre, qui était accompagné de la DDT. Durant de nombreuses heures, les représentants de la FDSEA et des JA, ainsi que les agriculteurs mobilisés ont pu exprimer leurs revendications. Au lendemain du dépôt des propositions nationales déposées par Arnaud Rousseau, chef de file de la FNSEA (lire ci-dessous), le jeudi 25 janvier, tables, chaises et paperboard étaient installés pour une réunion de travail constructive avec les représentants de l’administration au cœur du blocage, comme signe fort de volonté d’avancer ensemble de façon réfléchie. « De toutes les propositions déposées au niveau national, nous avons décidé de travailler sur une vingtaine d’entre elles et d’ajouter quelques unes propres au département », expliquait Jérôme Tellier, le jeudi soir.
Tout l’après-midi, les points de crispation pour la profession ont ainsi été listés « et nous allons mettre en place des groupes de travail, avec la préfecture, pour avancer sur chacun d’entre eux, tant sur ceux dont le préfet a la main que sur ceux qu’il pourra remonter au national », poursuivait le président de la FDSEA. La Pac, la simplification des normes, les haies, l’eau avec en toile de fond une facilitation pour les dossiers de création de réserve d’eau, la loi Egalim (juste prix et contrôles), l’allègement des contraintes environnementales pour lesquelles les transpositions françaises des normes européennes sont considérées comme trop restrictives, feront, entre autres, l’objet de ces groupes de travail. Autre revendication portée à l’échelle nationale et demandée depuis le premier jour par les syndicats agricoles majoritaires départementaux « que l’OFB revienne à la main du préfet, que l’on arrête d’être pris pour des voyous. Que les contrôles, sauf si nécessité, soient plus sur de l’accompagnement et de la mise en conformité qu’uniquement sur du répressif », avaient-ils martelé dès la manifestation du 7 décembre dans les rues castelroussines. Point sur lequel, ils ne lâcheront rien.
ÉTABLIR UN PLAN D’ACTION
Quelques jours après la levée du blocage de l’échangeur 13, le 29 janvier, une réunion avec le préfet était prévue pour débuter un travail de fond, suite aux premières annonces du premier ministre qui ont peu convaincu la profession. Battre le fer tant qu’il était chaud en quelque sorte, une situation d’urgence qui n’a pas échappé à Thibault Lanxade. Ce dernier souhaite présenter 20 points d’actions pour répondre aux représentants du monde agricole, d’ici fin février ; il serait également question de la création d’un observatoire de l’agribashing et d’actions de prévention autour des vols sur les exploitations.