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Le sanglier, la bête noire du département

Tout est mis en œuvre pour réguler la population de sanglier. Cependant les prélèvements ne sont pas suffisants. Les dégâts de gibiers, toujours trop nombreux, plombent les finances des fédérations des chasseurs comme en témoigne Gérard Génichon, président de celle de l'Indre.

Notre département abrite plus de sangliers qu'il peut en nourrir. La pression actuellement exercée par les chasseurs sur ce gibier n'est pas suffisante. Malgré les efforts réalisés cette année pour en réguler la population, les dégâts qu'ils occasionnent sont toujours trop importants. Ils absorbent plus de 80 % du budget dédié à l'indemnisation de ce type d'aléa. « Nous ne pouvons pas nous permettre de financer, deux ans d'affilée, près d'un million d'euros de dégâts gibier, d'où l'importance de la hausse des prélèvements pour réduire les dégâts et l'addition », alerte le président de la fédération des chasseurs de l'Indre (FDC 36). Car pour Gérard Génichon, il n'est pas question d'augmenter les services et taxes « comme l'ont fait certaines fédérations de chasse, qui n'ont pas eu le choix car les dégâts de gibier plombent littéralement leurs finances ». A titre d'exemple, les détenteurs de droits de chasse indriens s'acquittent d'une taxe de 0,10 euros/ha, contre 3 euros/ha dans certains départements voisins.

 

Multiplicité des zones de dégâts

2019 est une année atypique, tout le monde s'accorde à le dire. La nourriture en forêt fait défaut, les points d'eau sont rares, et pour une question de survie, l'instinct grégaire des animaux s'est pleinement exprimé.  « Les sangliers à la recherche de vers ou de sources de protéines et d'eau ont creusé plus profondément que d'habitude. Ils ont retourné des talus, exploré des fossés, des digues d'étangs en Brenne », détaille Gérard Génichon.

Pour endiguer ce fléau, la réponse paraît simple : réduire volontairement la population de sanglier « afin d'obtenir un équilibre entre l'agriculture et le plaisir de la chasse. Nous n'avons pas besoin d'étaler des tableaux de chasse, à l'image de la Sologne, pour prendre du plaisir à la chasse et ne pas mettre à mal le dur labeur des agriculteurs », considère le président de la FDC 36. Il souligne malgré tout la prise de conscience des chasseurs sur la nécessité d'endiguer le problème, les tirs d'été ont été plus nombreux.

Pour cette nouvelle saison de cynégétique, Gérard Génichon est clair : « il faut oublier la consigne interdisant de ne pas tirer tout animal de moins de 50 kg. Les jeunes causent bien trop de dégâts. »Toutefois, il est toujours fortement déconseillé de tirer sur une laie meneuse. En effet, en perte de repères, les marcassins vont s'installer durablement sur la zone où ils ont perdu leur mère et ainsi trouver gîte et couverts et engendrer de nombreux dégâts.

 

L'agrainage toujours interdit

Après consultation de l'ensemble des parties, syndicats agricoles et sociétés de chasses notamment, il a été décidé en début de campagne 2018 de ne plus nourrir les sangliers au maïs ou à l'agrainage dans les forêts ou en lisière de bois. « Cette décision est juste, elle est valable pour 2 ans. En septembre 2020 nous reverrons les termes de cet accord », précise Gérard Génichon. Il explique que le nourrissage en forêt des sangliers permet de les contenir et de limiter les dégâts dans les cultures. Cependant, bien alimentés, ces derniers se développent plus rapidement. « Je suis contre l'engrillagement, le sanglier doit rester libre dans une nature ouverte. C'est aux chasseurs de réguler la population. Nous ne sommes pas responsables de leur expansion mais nous l'entretenons en pratiquant le nourrissage. » Partout en France, Le problème des dégâts de gibiers est tel qu'il est au cœur des débats nationaux, « nous allons avoir un séminaire sur le sujet, pour trouver ensemble des pistes de réflexion ou des solutions pour enrayer le problème », informe le président de la FDC 36. 

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