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Les agriculteurs en colère bloquent l’autoroute

Mercredi 24 janvier, l’autoroute A 20 était bloquée dans les deux sens au niveau de l’échangeur 13. Suite à l’appel de la FDSEA et des JA 36, une centaine de tracteurs et près de 300 agriculteurs se sont mobilisés pour une opération escargot en début de matinée avant un blocage total. 

“On marche toujours sur la tête, voila la raison de la mobilisation d’aujourd’hui », résumait les syndicats agricoles en début d’après-midi mercredi, sur l’autoroute A20.  L’échangeur 13 et le rond-point des Lapins étaient le point de convergence des divers convois partis en début de matinée des quatre coins du département. « Pour rallier le point de rendezvous, nous allons faire une opération escargot, en utilisant les deux voies et on reste prudent, pas de débordement et la sécurité avant tout », rappelait Valérie Pion, secrétaire générale de la FDSEA, avant que le convoi en partance d’Argenton-sur-Creuse s’élance sur l’autoroute. 

Florent Chateigner, co-président des JA36, également au départ d’Argenton prévenait : « nous n’aurons pas de réponse ce soir. Nous partons dans l’idée que jusqu’au salon de l’agriculture, il y aura peut-être des actions à mener. » En fin de matinée, début d’aprèsmidi, la centaine de tracteurs faisait barrage sur les quatre voies de l’autoroute et les quelque 300 agriculteurs se regroupaient sous le pont de l’échangeur 13. Face à l’arrivée des convois, Philippe Barrault, trésorier de la FDSEA, se disait « content de voir une telle mobilisation. Et ce qui me plait, c’est la présence de tant de jeunes, ça fait du bien, la relève est là. Et cela démontre que nous avons tous les mêmes attentes. » 

VIVRE DE SON MÉTIER  ET STOP AUX MILLEFEUILLES ADMINISTRATIFS 

Pour les uns, il était important d’être présent pour « monter notre ras-le-bol de l’empilage administratif, des normes, du manque de visibilité pour notre avenir. » Pour des éleveurs du secteur de CelonMouhet-Parnac, « il faut que l’on arrive à vivre de notre métier et ce n’est pas le cas en ce moment. Il faut se mobiliser pour améliorer notre revenu, demander une diminution de toutes les démarches administratives  qui nous assomment, pour que l’on diminue les charges, que l’on arrête d’importer des produits alimentaires qui ne sont pas aux même normes que les nôtres et que nos productions partent on ne sait où. » Chacun, à sa manière, met des mots sur les maux. « Il faut que l’on nous simplifie la vie, que l’on arrête cet empilage de normes, que l’on puisse avoir les moyens de vivre de notre métier et que nos exploitation soient viables », lâchait un agriculteur de Boischaut nord.   

Dans de son intervention, Jérôme Tellier, le président de la FDSEA a synthétisé les raisons de la grogne agricole qui s’amplifie : « si nous sommes là, c’est pour votre revenu, peu importe le type de production. On est tous ensemble pour tout le monde, et on ne va pas se contenter d’avoir une réponse ou une satisfaction pour un mode de production. On parle aussi de sédimentation et d’accumulation des normes, j’espère que le gouvernement va comprendre qu’on est sur un système qui s’empile, qui dure et qu’on en a marre ! Désormais, tout ce qui arrive en plus fait déborder le vase. »  A l’heure où nous mettions sous presse (mercredi soir), le blocage se poursuivait ; une partie des agriculteurs mobilisés avaient prévu de passer la nuit sur l’autoroute.

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