Les étangs en amont ont souffert de la sécheresse
En plein cœur de la saison des pêches d’étangs, une grande disparité est notable entre les différents étangs de la Brenne, conséquence de la sécheresse et de leur place dans la chaîne des étangs.
En plein cœur de la saison des pêches d’étangs, une grande disparité est notable entre les différents étangs de la Brenne, conséquence de la sécheresse et de leur place dans la chaîne des étangs.

La Brenne est en pleine période de pêche. Alors que la saison n’est pas terminée, un premier bilan peut d’ores et déjà être dressé. Entre coups de chaleur et manque de pluie, la disparité règne entre les différents maillons des chaînes d’étangs.
ENTRE SURVIE ET CHALEUR
Les étangs subissent les stigmates de la sécheresse, notamment pour ceux en amont. Un tiers des étangs n’a pas été ou peu rempli cette année. Un autre tiers a énormément souffert de la sécheresse, tout en gardant un volume d’eau faible mais viable pour les poissons. L’autre tiers, en bout de chaîne comme l’étang du Blizon, n’a souffert que sur le tard, entre septembre et octobre. La fédération aquacole de la région centre (Farec) déclare même que certains étangs ont dû être pêchés en plein été afin de sauver les poissons d’une eau très basse et, de fait, trop chaude. La fédération déclare que cette situation est de plus en plus fréquente. Pour l’instant, 2022 est une année exceptionnellement moins arrosée que les précédentes et les précipitations réparties différemment ne sont ni à l’avantage des étangs, ni des poissons, ni des pisciculteurs. De plus, les températures encore très clémentes de cet automne accélèrent le phénomène de vidage des étangs. La manipulation et le transport des poissons requiert une attention particulière dans un climat aussi chaud, rappelle la Farec. Autre facteur aggravant, la présence de cormorans, de plus en plus nombreux. Fin décembre, les différentes pêches seront exceptionnellement achevées afin de limiter les dégâts créés par ces oiseaux.
DES PRIX ENCORE INCERTAINS POUR LES CONSOMMATEURS
Côté prix, les intrants sont en nette hausse alors que le prix du poisson n’a pas augmenté de manière significative depuis une vingtaine d’années. La Farec précise également que « la hausse du taux de TVA sur le poisson est en discussion actuellement et impliquerait un passage à 20 % au lieu de 5,5 %. Une hausse qui aura une incidence sur le consommateur final. La décision doit être prise prochainement ».