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Les lapins, stars de l'exposition avicole !

Les oiseaux confinés, la société d'aviculture de l'Indre a malgré tout choisi de faire honneur aux lagomorphes aux grandes oreilles. Le 12 et 13 février, sa 49e Exposition nationale d'aviculture s'est tenue à Argenton-sur-Creuse. Grippe aviaire oblige, oiseaux, volailles et volatiles ne pouvaient être sur place. C'est donc dans un calme cunicole que 27 éleveurs ont exposé leurs animaux.

Achille Guillaume, éleveur à Levroux, était le plus jeune exposant.

Pas moins de 200 lapins étaient exposés dans la halle d'exposition d'Argenton-sur-Creuse, samedi 12 et dimanche 13 février. François Bourguemestre, président de la société d'aviculture de l'Indre, n'a pourtant pas caché sa déception. « D'habitude il y a jusqu'à 130 éleveurs, on entend le chant des oiseaux, des pintades et le roucoulement des pigeons. Avec des lapins, c'est tout de suite beaucoup plus calme ». En effet, la découverte d'un foyer de grippe aviaire dans l'Indre a interdit le mouvement d'oiseaux dans dix-huit communes, dont Argenton-sur-Creuse. « On a hésité à annuler mais les éleveurs de lapins n'y sont pour rien » poursuit-il. D'autant plus que les championnats régionaux des lapins de races Feu étaient prévus.

LES REX, DES LAPINS TOUT DOUX

Parmi eux, Achille Guillaume, de Levroux, était présent. À 21 ans, ce vendeur en animalerie, qui a passé son enfance à la ferme, est le plus jeune éleveur de l'Association d'aviculture de l'Indre. Il est l'heureux propriétaire d'une vingtaine de lapins, dont des Rex à la fourrure zibeline qui sont ses préférés. « Leur poil est un peu comme celui des chats siamois » commente-t-il. Leur pelage caractéristique, au toucher velouté et aux couleurs dégradées, a pendant des années été commercialisé pour la fabrication de manteaux. « Ces lapins sont très calmes et proches de l'homme » explique l'éleveur. Les Rex sont également connus pour leur caractère intelligent et attentif. Ce lapin domestique a été créé en 1919, à Cognac. Il est issu d'un croisement entre un chinchilla et un lapin angora albinos. Lors des concours, son poids doit être supérieur à 2,5 kg et inférieur à 3,5 kg ; l'idéal étant de 3 kg à 3,4 kg. Il est considéré comme l'une des races de lapin de grande taille.

Intéressé par les animaux depuis l'enfance, Achille Guillaume a commencé par les poules et il en élève, par ailleurs, différentes races : Vorwerk, Sussex herminée et Pékin. Habitué de l'exposition, Achille y participe généralement avec ses poules et ses lapins. « Cette année, on s'attendait à ce que les volailles soient écartées. C'est décourageant » témoigne-t-il. Malgré tout, l'éleveur levrousain tend à agrandir son élevage. Chez Achille, l'aviculture est une affaire familiale. En tant que grand passionné, il a transmis sa passion à son aîné. « J'ai fait entrer mon père, éleveur de poule et mon frère, éleveur de canard d'ornement, dans l'association » apprécie-t-il.

UN LOISIR COÛTEUX

Déambulant entre les cages, des éleveurs cherchent la perle rare : un lapin pour renouveler leur cheptel cunicole. Parmi eux, il y a Catherine Roche, venue de Haute-Loire, en quête d'un lapin nain russe. « C'est une race rare. On se retrouve rapide-ment avec de la consanguinité. Je suis venue voir s'il y en a un pour améliorer la génétique de mon élevage ». Elle élève éga-lement des Sablés des Vosges. « J'ai aussi des poules Pékin et Brahma, précise-t-elle. C'est une passion, pour réussir il faut jouer le jeu. Ce sont des animaux qui plaisent beaucoup aux enfants ». Par ailleurs, sa petite-fille de 11 ans est egalement éleveuse, « je lui ai transmis le gène. Elle pos-sède des poules de Pékin ».

A Argenton-sur-Creuse, le prix moyen des lapins avoisine les 50 €. Or, cas exceptionnel, « je me souviens d'un géant des Flandre, à Metz, vendu à presque 2 000 € ! » se remémore Catherine Roche. « Un loisir ça coûte et ça ne rapporte pas » commente François Bourguemestre.

BESOIN DE JEUNESSE

Même si la présence d'Achille Guillaume au sein des éleveurs apporte un vent de jeunesse dans les rangs de l'association, le président l'avoue : « on peine à recruter de nouveaux adhérents et en particulier les jeunes ». François Bourguemestre l'explique notamment par le coût que peut représenter un élevage. Il est également conscient de l'attrait des jeunes pour d'autres loisirs. « Et lorsqu'on habite dans un lotissement, ce n'est pas toujours évident d'avoir des animaux » ajoute-t-il.

L'exposition est un lien de convivialité pour les clubs. Tous touchés par les conséquences de la grippe aviaire, ils ne peuvent plus présenter leurs animaux, ni les faire concourir et encore moins les vendre. « On y laisse des plumes. D'habitude, beaucoup d'acheteurs font le déplacement car il y a une multitude d'offres. Mais il faut relativiser, ce n'est qu'un loisir. L'essentiel est que l'on puisse se retrouver malgré tout et que les éleveurs de lapins soient contents d'être là » conclut François Bourgue-mestre. 

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