Aller au contenu principal

Les Olympiades des métiers, de futurs pros en compétition

Donner la possibilité aux jeunes étudiants ou apprentis de mesurer leurs compétences et leurs savoir-faire en aménagements paysagers et en maintenance des matériels est l’objectif des Olympiades des métiers. Outre la satisfaction personnelle qu’ils en tirent, concourir est un bel atout à mettre sur son CV.

“ Les Olympiades des métiers, appelées maintenant Worldskills compétition, sont une vitrine des métiers et une valorisation de la jeunesse de notre pays, mais aussi de tous les pays à travers leurs compétences, leurs savoir-faire, leurs valeurs humaines », précise Pascal Basset, un des organisateurs de cette compétition au niveau régional. Elles se déroulaient au lycée agricole de Bourges-le Subdray, le 17 novembre. Ce concours de haut niveau s’adressait aux étudiants, aux apprentis ayant vingt-trois ans maximum, en filières aménagement du paysage et maintenance des matériels. Le gagnant est appelé à participer au niveau national, voire international, en cas de victoire. Participer à cette compétition, la 47e en 2022, est une grande satisfaction personnelle et valorisant sur un CV. Les étudiants, volontaires de chaque établissement agricole de la région, concourraient en binôme. Cette année, ils étaient six pour l’option aménagement paysager. La partie se jouait en solo pour les apprentis, pour l’option maintenance des matériels.

RÉALISER UN PARTERRE PAYSAGER

En aménagement paysager, les candidats devaient exécuter un parterre d’ornement, avec une terrasse bois, de 4 m x 4 m, en huit heures. « L’épreuve permet de mettre en pratique tout ce que représente le métier de paysagiste et les techniques apprises par les apprentis », détaille Sébastien Leroy, chef d’entreprise services à la personne à Amboise (37). Le sujet était imposé. Les candidats en avaient pris connaissance et l’avaient travaillé en cours ou chez leur maître d’apprentissage trois mois avant le jour J. Les matériaux étaient fournis : sable, dallage, ciment, bois, gazon, végétaux... jusqu’au nombre exact de vis ! Les jeunes avaient juste à apporter leurs propres outils, figurant sur une liste. Le matériel électrique était interdit, sauf l’indispensable visseuse-dévisseuse. Les apprenants ont été évalués selon différents critères. « Tout d’abord, nous regardons l’organisation du chantier, l’utilisation du matériel, la propreté de l’exécution, le respect de la sécurité avec notamment le port des équipements de protection individuelle, le suivi et le tri des déchets et bien sûr, l’esthétique du rendu final », évoque le jury. L’altimétrie et la planéité du projet sont aussi jugés, sachant qu’une marge d’erreur de seulement 6 mm est tolérable. Ce qui nécessite de démarrer son chantier sur de bonnes bases à défaut de quoi le résultat peut faillir. « Nous demandons de la rigueur. Par exemple pour la terrasse, la découpe des planches doit se faire à la scie manuelle, la jardinière en béton doit être d’équerre, les joints doivent être alignés et propres. Enfin, le jury peut apporter sa note subjective en fonction de la créativité, de la touche personnelle du jeune compétiteur. C’est surprenant ce que l’apprenti peut réaliser en quelques heures », souligne Sébastien Leroy.

TROUVER ET RÉSOUDRE LA PANNE TECHNIQUE

En maintenance de matériels, la même attention était portée sur les candidats. Diagnostic d’un système de dépollution, d’un système d’avancement d’un élévateur et d’un démarreur sur un auto-porté, mise en route d’un semoir nouvelle génération et une speed épreuve (qui porte sur la vérification de mesures sur pièces mécaniques) constituaient les principales épreuves, le tout en six heures chrono. « Nous jugeons l’application de leurs connaissances, leurs capacités à cibler les divers fonctionnements techniques et technologiques », expose Eric Touzet, également attentif aux postures, à la sécurité (EPI, bouchons d’oreilles…), à la polyvalence et à la concentration du concurrent. « Le jeune se retrouve quasi dans la même situation que quand il est avec un client », assure le formateur. « Faire connaître ces métiers, attirer les talents, ce sont aussi les objectifs des Worldskills, afin de recruter plus facilement des personnels », espèrent les membres du jury

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 91€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Pâtisserie mobile et libre-service : la recette haut de gamme et originale de Nelly Vossier

Pour son talent et l’originalité de son fonctionnement, Nelly Vossier, créatrice de l’Atelier des envies à Châteauroux, a été lauréate en 2024 du c

150 limousins à Saint-Benoît le 27 août

La 33e foire concours de reproducteurs limousins à Saint-Benoit-du-Sault aura lieu le mercredi 27 août

Découvrir l'élevage de crevette d'eau douce

Chez les Boely, la pisciculture est une histoire de famille.

Une cinquantaine d'ânes sont inscrits aux concours, un record pour un championnat national.
Bientôt le championnat national âne Grand Noir du Berry

Menacée de disparition, la race d’âne Grand Noir du Berry sera mise en lumière lors du comice de Lignières les 23 et 24 août, avec concours et anim

Le programme Herbe et Fourrage impulse des projets de recherche coconstruits avec les éleveurs, afin d’être en adéquation avec leur interrogations.
Un réseau dynamique répondant aux interrogations des éleveurs

Le programme Herbe et Fourrages accompagne depuis plus de dix ans les éleveurs de la région dans la gestion de leurs systèmes fourragers.

Le moha présente un bon pouvoir couvrant grâce à un tallage important, limitant le développement des adventices lors de l’interculture.
Le moha, un fourrage estival taillé pour la chaleur

Face aux étés secs, Jacky Girard implante en dérobé du moha, un fourrage appétent qui sécurise les stocks et prépare la culture suivante.

Publicité