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L’essentiel suivi de son troupeau

Patricia Guérin est plongée dans l’élevage laitier depuis sa tendre enfance à Pellevoisin. Aujourd’hui elle aime toujours autant son métier et la rigueur du suivi de cheptel qu’elle s’impose. L’éleveuse tente également de se diversifier dans l’élevage de volailles à petite échelle qu’elle vend en direct.

  Patricia Guérin, éleveuse de vaches laitières, en a aujourd’hui la certitude : son métier lui plaît. Pourtant ses premiers choix de carrière ne se prédestinaient pas à cela. « C’est lors de mon stage en comptabilité, enfermée dans un bureau, que je me suis surprise à rêver d’extérieur et de travailler auprès des vaches avec mon père », se souvient-elle. Patricia Guérin a alors poursuivi des études agricoles jusqu’en 1995 lorsqu’elle s’installe en Gaec avec son patriarche. A la retraite de ce dernier, l’éleveuse laitière a été rejointe par son mari.  A l’époque, l’exploitation comptait 24 vaches laitières, 70 chèvres et 65 ha. « Cela signifiait qu’il fallait organiser deux traites. C’est pour cela qu’en 2000, nous avons abandonné les chèvres au profit des vaches », note l’éleveuse.  Une construction de stabulation et des demandes de quotas plus tard, l’entreprise est aujourd’hui une EARL à deux avec un salarié à temps complet. « Et ce n’est pas de trop, précise-t-elle, aujourd’hui si je pouvais trouver quelqu’un pour m’épauler lors des traites, ce serait vraiment top ». 

FIDÈLE AU CONTRÔLE LAITIER

Désormais en rythme de croisière, l’exploitation a aujourd’hui 180 ha et 70 vaches. Elles sont nourries à l’ensilage de maïs et de luzerne, à l’enrubannage et au pâturage. Il est essentiel pour Patricia Guérin de faire des analyses de fourrage AgriNIR. « Il n’y a pas de secret, s’il y a une alimentation de mauvaise qualité ou des quantités trop faibles, le lait ne sera pas de qualité. C’est très important de suivre son troupeau, sa ration et de se faire aider », insiste-t-elle.  Inscrite au contrôle laitier depuis son installation, Patricia Guérin apprécie l'efficacité du LactoCorder, un appareil de mesure enregistrant des données sur la traite des vaches pour établir des courbes d’éjection du lait de chaque animal de manière individualisée. Chaque mois, l’éleveuse obtient la moyenne, la quantité de lait produit par chaque vache et les taux. « Ensuite on débriefe avec Laura Benoist, conseillère bovin lait à la chambre d’agriculture de l’Indre, et on adapte la ration en fonction. Cela nous permet de prendre du recul et de suivre son troupeau. Je ne sais pas comment on ferait si on n’avait pas ça ? Lorsqu’on a la tête dans le guidon, on peut passer à côté d’éléments essentiels à la production », décrit Patricia Guérin. 

DES POULETS POUR DIVERSIFIER SES RENCONTRES

Depuis trois ans, Patricia Guérin est également éleveuse de volailles. Elle les achète démarrées à quatre semaines, les élève, puis les emmène à l’abattoir de Saint-Flovier, avant de les ramener sur l’exploitation pour les vendre en direct aux clients qui les avaient commandées en amont. « J’adore la vente directe, cela permet de voir du monde car même si je suis quelqu’un de solitaire, on est un peu seuls au monde dans nos fermes », souligne-t-elle.  Engagée dans la démarche « C’est qui le patron ?! », Patricia Guérin participe également aux animations en grandes surfaces auprès des consommateurs. « On voit bien que les gens sont en majorité conscients qu’il y a des soucis en agriculture et que les prix ne sont pas justifiés. Mais parfois ils ne peuvent pas nous aider. Ce n’est pas nous, agriculteurs, qui pouvons donner du pouvoir d’achat aux consommateurs pour qu’ils puissent acheter au juste prix », résume l’agricultrice. Autant d’activités associant l’échange avec les consommateurs et sa vie en solitaire qu’elle aime tout autant dans sa ferme.


Parole de conseiller :

Laura Benoist, conseillère bovin lait à la chambre d’agriculture de l’Indre 

Quel appui technique proposezvous aux éleveurs laitiers ?  
L’appui technique consiste à accompagner les éleveurs dans leurs pratiques. Selon la saison et les besoins de chaque exploitation, les appuis sont orientés sur différentes thématiques : alimentation, rationnement, reproduction, économie, fourrages, réglementation, élevage des génisses, production laitière… Les appuis combinent approche globale, approche troupeau et approche individuelle (à l’échelle de l’animal).
 
Quel est l’intérêt de s’inscrire au contrôle laitier, selon vous ?  
Le contrôle laitier est tout d’abord un gage de qualité via sa certification et sa norme FCEL. En tant qu’organisme du réseau « conseil élevage », on peut apporter aux éleveurs les références, les nouveautés et prendre du recul sur une pratique ou une question précise. Le contrôle laitier permet d’optimiser les résultats de l’élevage en routine et d’avoir un suivi sur le long terme. De plus, cet accompagnement peut être complété par le suivi des installations de traite, des formations, des bilans, etc.  Selon la situation, le levier à actionner ne sera pas le même d’un élevage à l’autre. Concrètement, lors d’un appui, je peux valider avec l’éleveur le bilan fourrager pour ensuite déterminer ce qui est disponible par catégorie d’animaux (vache et génisse), établir les rations correspondantes en fonction du potentiel des fourrages et des objectifs de production.
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