TÉMOIGNAGE
L'impérieuse nécessité de revoir un système à bout de souffle
Dans le Boischaut nord, Jean-Francois Hirlay est, comme beaucoup de ses collègues, confronté à la problématique des adventices. Pour y faire face, il s'est lancé depuis quelques années entre autres dans le désherbage mécanique.
Installé à Buxeuil depuis 1995, Jean-François Hirlay a constaté une évolution marquée des contraintes culturales. « J'ai des sols très hétérogènes avec un potentiel que je qualifierais de moyen plus. Mes rendements en blé oscillent entre 53-54 q/ha les mauvaises années, jamais en-dessous ; ils sont proches des 80 q/ha pour des bonnes récoltes. J'ai connu 11 bonnes premières campagnes. Nous ne connaissions pas encore le dérèglement climatique et les solutions chimiques fonctionnaient », rapporte-t-il. Sa première déconvenue est arrivée en 2013. « J'étais un petit peu fautif, les conditions d'implantation étaient très mauvaises, mais j'ai quand même voulu terminer mes semis, se souvient-il. Résultat : des charges très élevées et une petite récolte. Mais c'est également à cette période que mes champs ont commencé à se salir.