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Marché au cadran : des ventes et des prix en forte progression en 2022

La SA cadran Boischaut-Marche se porte bien. 8 % de bovins et 2 % d’ovins ont été commercialisés en plus à Châteaumeillant en 2022 et à des prix plus élevés qu’en 2021. 

“Nous sommes fiers des résultats avec des hausses de volumes et de prix, s’est félicité Charles Duchier, lors de l’assemblée générale de la SA cadran Boischaut-Marche le 8 juin. Il faudrait que cela continue ! ». En effet, les chiffres de 2022 du commerce des bestiaux s’inscrivent dans la continuité de la progression déjà enregistrée en 2021. Une tendance à mettre à l’actif de la diversité des modalités de vente déployées sur le marché de Chateaumeillant : en physique au cadran, par vidéo et en live. Autant d’initiatives qui ont contribué à le placer en 5e position sur les 46 marchés nationaux.  

LA VENTE EN LIGNE SÉDUIT

Dans le détail, toutes catégories confondues 26 095 bovins ont transité au marché au cadran en 2022, dont 995 en vente vidéo. Un effectif en hausse de 8,26 % par rapport à 2021. Au total 25 167 animaux ont été vendus, soit 2 661 de mieux que l’année précédente. Les apports sont issus principalement d’élevages charolais (67 %), la race limousine représentant seulement 21 % de ceux-ci.  Au niveau des catégories, les broutards sont toujours majoritaires (44,4 % des volumes) même si le pourcentage a diminué au profit des catégories viande, avec des variations notables selon le type de bovins. Par exemple, le marché enregistre une baisse en vaches maigres et une hausse en génisses. Fait encourageant : la vente par vidéo a très bien fonctionné et enregistre une nette progression (42 % de plus qu’en 2021). 1092 animaux ont été filmés dans les exploitations ont été présentés en ligne les lundis. « Ce système prend de l’ampleur, de nouveaux apporteurs et acheteurs ont adopté la vidéo. Cela permet aux vendeurs qui ne peuvent se déplacer avec des gros lots à Châteaumeillant le lundi, de s’organiser. Les négociants en animaux de boucherie peuvent ramasser au dernier moment les animaux », a expliqué Jérôme Chartron, responsable des ventes.  Par ailleurs, les ventes en live, en place depuis janvier 2023, dispensent les acheteurs éloignés géographiquement du marché au cadran de se déplacer. Grâce à un code d’accès, ils peuvent se manifester le jour de marché et participer à la vente via Internet.  Le volume d’affaires généré en bovins a atteint 33 320 K€ (soit + 38,8 % par rapport à 2021). Cette hausse est à corréler non seulement à l’augmentation des volumes mais aussi à celle des cotations. En effet, le prix des bovins était en moyenne de 1 323 €, soit de plus 290 € qu’en 2021. Par exemple, le prix du broutard charolais en U est passé de 1 032 € à 1 320 € ; celui de la vache maigre charolaise en U, de 1 623 € à 2 066 €.

DES VOLUMES MOINS SIGNIFICATIFS EN OVINS

En ovins, les volumes sont moins importants qu’en bovins, le marché au cadran se tenant qu’une fois par quinzaine. Et là aussi, 2022 a sorti son épingle du jeu avec 15 738 animaux apportés, soit 316 de plus qu’en 2021. La quasi-totalité a trouvé preneur. Les agneaux représentent le gros des troupes (66 %), les apports de laitons (20 %) sont en retrait. Le volume d’affaires en ovins est monté à 2190 K€, en hausse de 157,3 k€. Le marché a été porteur du fait de la baisse de la production nationale. Le prix moyen d’un ovin était de 141 €, soit 7 € de plus qu’en 2021. L’agneau au kilo s’échangeait à 3,68 € et le bélier à 100,56 € pièce.  Cette évolution positive des cours est malheureusement à contrebalancer avec l’importante hausse des charges enregistrée en 2022. Au final, la marge brute de l’éleveur n’a donc pas forcément augmenté.

ET L’AVENIR ?

Les cinq premiers mois de l’année 2023 témoignent d’une activité commerciale en deçà des cinq premiers mois de 2022, tout en gardant un niveau satisfaisant. Les apports ont été moindres aussi bien en bovin qu’en ovin. Ce qui ne manque pas d’inquiéter les responsables de la SA du cadran, qui savent que les effectifs de bovins sont en retrait, particulièrement dans le Cher. « Les élevages dont les éleveurs partent à la retraite ne sont pas toujours repris. Par exemple, nous savons qu’à l’automne prochain, le cadran devra vendre tout un cheptel, en plusieurs fois, ce n’est pas réjouissant pour la filière », observe le président de la SA cadran. En ovins, les effectifs se maintiennent mais comme pour les bovins, les élevages suscitent peu de vocations.

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