NATURAPOLIS PASSE AU BIO
En réponse au Plan « Enseigner à Produire Autrement » du Ministère de l'agriculture, le lycée agricole Naturapolis est en conversion biologique depuis 2021. Une conversion qui a d'abord soulevée quelques questionnements, mais qui semble être aujourd'hui sur la bonne voie à un an de la certification.
En réponse au Plan « Enseigner à Produire Autrement » du Ministère de l'agriculture, le lycée agricole Naturapolis est en conversion biologique depuis 2021. Une conversion qui a d'abord soulevée quelques questionnements, mais qui semble être aujourd'hui sur la bonne voie à un an de la certification.

Etre un acteur clé du développement de la filière bio sur le territoire, telle est la demande faite par le Ministère de l'agriculture aux établissements d'enseignement agricole. Au moins 20 % de la surface d'exploitation doit être converti avant 2025.
Face à cette mesure, le lycée Naturapolis a mené plusieurs études, afin d'adapter son exploitation aux exigences de l'Etat.
CONVERSION ABSOLUE
Ainsi, le GDAB 36 (groupe de développement de l'agriculture biologique de l'Indre) a calculé qu'il fallait 100 ha de bio sur les 120 dont dispose le lycée pour rester autonome. Deux solutions étaient donc envisageables : convertir 30 hectares de grandes cultures et continuer avec 20 hectares en conventionnel ou tout convertir en bio. La première possibilité étant trop contraignante et la gestion des deux modèles simultanément étant complexe (sans parler de la gestion des produits phytosanitaires et des différents contrôles nécessaires), le lycée a donc fait le choix de la conversion totale.
Ainsi, le GDAB 36 (groupe de développement de l'agriculture biologique de l'Indre) a calculé qu'il fallait 100 ha de bio sur les 120 dont dispose le lycée pour rester autonome. Deux solutions étaient donc envisageables : convertir 30 hectares de grandes cultures et continuer avec 20 hectares en conventionnel ou tout convertir en bio. La première possibilité étant trop contraignante et la gestion des deux modèles simultanément étant complexe (sans parler de la gestion des produits phytosanitaires et des différents contrôles nécessaires), le lycée a donc fait le choix de la conversion totale.
Une décision qui entraîne inévitablement quelques nouveaux défis et leviers à mettre à place. Alors qu'il y a « peu de changements au niveau de la production animale car on était déjà très proche d'une production biologique », souligne Jocelyn Brichet, directeur d'exploitation du lycée, « quelques inquiétudes subsistent pour les grandes cultures ». En effet, l'exploitation doit substituer les méthodes conventionnelles de gestions des adventices par de nouvelles. Le directeur d'exploitation a donc mis en place un nouveau système de rotation, en y incluant les prairies et les cultures de luzerne. Diverses acquisitions ont également été nécessaires à la conversion bio, parmi lesquelles une bineuse avec guidage caméra prochainement et un trieur séparateur.
UNE PLUS-VALUE POUR LES APPRENANTS
Sans se substituer, les deux systèmes, conventionnel et biologique, vont cohabiter dans l'enseignement. « Il s'agit d'une réelle ouverture d'esprit pour les apprenants. La plupart partent en stage dans des exploitations conventionnelles, il faut donc qu'ils apprennent les deux méthodes. D'autant plus qu'elles sont complémentaires », souligne Jocelyn Brichet. De nouveaux partenariats de formation sont souhaités, notamment avec le CFA des métiers.
La conversion biologique offre l'espoir d'une plus-value économique. Un développement de l'apprentissage est également à renforcer autour des formations liées aux circuits courts déjà initié par le lycée. « C'est intéressant pour les apprenants d'aller jusqu'au bout de la chaîne, de la production biologique à la vente directe ». Ce passage au bio est également une réponse à la loi Egalim qui prévoit que les repas servis en restauration projet soient composés d'au moins 50 % de produits pour issus de l'agriculture biologique. « C'est important pour les apprenants et le personnel de l'établissement de manger, non seulement local de maîtriser mais aussi bio », conclut Jocelyn Brichet.