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« NOUS AVONS ACQUIS UN CONFORT DE TRAVAIL NON NÉGLIGEABLE »

La Cuma de la Croix, rayonnant sur le secteur de Briantes, a investi dans quatre tracteurs. Une démarche qui a permis à ceux qui en sont à l’origine d’optimiser leur temps de chantier et de fédérer leurs travaux. 

Olivier Charpentier, Damien Ponroy, Alexandre Carrion et Christophe Moulin exploitent tous les quatre sur le secteur de Briantes et adhèrent à la Cuma de La Croix. C’est par ce biais qu’ils ont investi dans quatre tracteurs en 2022. L’objectif d’un tel investissement : réduire les coûts à l’achat, optimiser les chantiers afin de gagner du temps et fédérer au sein du groupe. 

POUR GAGNER DU TEMPS 

« Nous sommes quatre exploitations très différentes : en agriculture de conservation, en bio, avec ou sans salariés. Et pourtant, nous avons réussi à mutualiser nos besoins pour se partager quatre tracteurs, explique Olivier Charpentier. Dans ma vision, une Cuma ne se résume pas à un partage de bétaillère. L’intérêt, c’est d’acheter du matériel dont on ne se sert pas tous les jours, à plusieurs, pour rentabiliser l’investissement. C’est exactement notre démarche avec les tracteurs. » L’investissement est d’environ 430 000 €. Mais les critères de sélection sont respectés et chacun y trouve son compte tant dans la puissance, dans le confort, la précision ou dans le débit de chantier. La puissance était en effet le principal critère de sélection. « Selon nos travaux, nous n’avons pas besoin, à l’année, d’un tracteur puissant chacun. Je ne voulais donc pas en acheter un dont je ne me servirais que quatre mois par an. C’est pourquoi l’idée d’un achat en Cuma est vite venue sur la table », souligne-t-il. Après de nombreuses réflexions, les quatre exploitants ont tiré la conclusion qu’il leur fallait mutualiser quatre tracteurs de puissance différentes permettant donc à chacun de s’y retrouver, d’utiliser ce dont il a besoin sans avoir à multiplier le nombre de machines sous les hangars. « Nous avons donc un tracteur de 120 cv, un de puissance moyenne de 130 cv et deux de 150 cv qui nous servent pour tous les travaux de travail du sol, épandage, semis, etc. », précise l’exploitant, avant d’ajouter : « le GPS et l’autoguidage ont aussi été des critères très importants, notamment pour le travail du sol, mais aussi pour tous les travaux de précision ». La disponibilité des quatre tracteurs a été un facteur déterminant dans le choix de la marque. Le groupe a opté pour des John Deere. 

DES CONCESSIONS À FAIRE 

Les exploitants se sont séparés de cinq de leurs tracteurs personnels, dont deux de tête. « J’ai gardé un seul tracteur, valet de ferme pour mes travaux quotidiens et avec une bonne organisation en Cuma, cela me suffit puisque j’ai accès aux autres véhicules pour mes travaux », précise Damien Ponroy. Afin que chacun puisse réaliser ses travaux quand il le souhaite, les exploitants s’organisent et s’entraident. « Par exemple, lorsque je fauche une de mes par celles qui se trouve à côté de celle de mon collègue, si celui-ci me le demande, je lui fauche dans la foulée », explique Christophe Moulin. Ainsi, les agriculteurs gagnent du temps et en font gagner aux autres. Les heures de travail dans chaque parcelle sont comptabilisées ensuite par un boitier permettant la gestion de matériel et de parcellaire, style Karnott. Grâce à un matériel plus performant, le groupe a pu accélérer les travaux et gagner du temps libre. D’ailleurs, chacun a pu partir en vacances sans craindre d’être en retard dans les chantiers. « On court toujours après le temps. Grâce à un débit de chantier important permis par le matériel performant et une organisation fondée sur l’entraide et l’entente, on sait que l’on peut prendre plus de temps libre pour nos vies de familles », apprécient les agriculteurs. « Avec ce matériel, nous avons acquis un confort de travail non négligeable que l’on n’aurait pas pu obtenir ou difficilement en achat seul », ajoute Damien Ponroy. 

ACHETER EN CUMA APPELLE D’AUTRES PROJETS 

Peu à peu, l’idée de créer un groupe de fenaison a émergé. « Avec les tracteurs performants, nous avions besoin de matériel performant pour le rentabiliser. Nous avons donc créé un groupe de fenaison permettant d’optimiser les chantiers à quatre. Avant, le travail de groupe ne se faisait que sur les moissons », note Olivier Charpentier. En décembre, les quatre exploitants se réuniront pour faire un point sur cette année test, l’organisation devra être partiellement revue, même si dans l’ensemble, le groupe s’entend bien. « Si tout se poursuit aussi bien, le groupe sera amené à d’autres réflexions, notamment autour de la maind’œuvre », conclut-il. 

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