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Parcours à l’installation : La chambre d’agriculture cultive la proximité

La chambre d’agriculture accompagne les futurs agriculteurs dans leur projet d’installation, en conservant une proximité départementale par l’intermédiaire des antennes locales. C’est le cas de celle du Blanc.

Grâce à des antennes de la chambre d’agriculture réparties sur trois secteurs, le Boischaut nord à Ecueillé, le Boischaut sud à La Châtre et la Brenne au Blanc, les porteurs de projet agricole bénéficient d’un suivi et d’un accompagnement facilités par la présence de conseillers près de chez eux. Elodie Hegarat, technicienne en grandes cultures, et Adeline Gibault, conseillère entreprise, sont détachées au Blanc. Cette dernière apporte un appui aux futurs agriculteurs du secteur dans leur projet d’installation ou de reprise d’une exploitation agricole.

 

Quelle est la situation au niveau des installations ou des reprises d’exploitations en Brenne ?

Adeline Gibault : Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas si catastrophique. Nous recevons beaucoup de jeunes ou de personnes en reconversion professionnelle avec des projets d’installation. Certains secteurs d’activité souffrent, il est vrai, d’un manque d’attractivité. Je pense notamment à l’élevage. Pour d’autres, comme le maraîchage bio, nous avons déjà accueilli plusieurs projets.

 

Selon vous qu’est-ce qui explique le peu d’attractivité pour l’élevage ?

A.G. : D’abord l’investissement de départ. Il freine beaucoup les porteurs de projet. Les coûts liés à la reprise sont très importants pour quelqu’un qui souhaite s’installer, d’autant plus en hors cadre familial. Ensuite, la conjoncture actuelle du marché de la viande n’est pas bonne. Et même si certaines productions, comme en caprin, bénéficient d’une bonne valorisation, la réussite passe par beaucoup de rigueur, de technicité et de temps de travail.

 

Au Blanc, à quel stade du projet d’installation commencez- vous à intervenir ?

A.G. : Lors d’un projet d’installation, les porteurs de projet assistent d’abord à une première réunion à la chambre d’agriculture à Châteauroux. Par la suite chacun est orienté vers le conseiller du secteur dont il dépend. C’est à partir de ce moment-là que débute notre travail et que s’enclenche le parcours à l’installation.

 

Comment en tant que conseillère intervenez-vous ?

A.G. : Il existe plusieurs étapes à franchir. Lors de la première rencontre avec le porteur de projet, se met en place ce que nous appelons le Cap’projet. C’est une phase très importante car elle permet d’une part de visualiser le projet dans son ensemble, mais aussi d’évaluer ses potentialités et sa maturité. Quels sont mes besoins ? Quelles contraintes ? Et surtout, ce projet me permettrat- il de me verser un salaire ? Souvent la question de la rémunération n’est pas prise en compte, mais elle est essentielle pour tout chef d’entreprise. Par la suite deux possibilités s’offrent à la personne, soit nous l’orientons directement vers le plan d’entreprise, dans le cas d’un projet déjà bien structuré, soit il intègre le Guido’projet. Il s’agit d’un accompagnement qui permet de viabiliser et de sécuriser sa future installation. Sur une durée de trois ou quatre jours, plusieurs rencontres avec des conseillers spécialisés, comme Elodie Hégarat en grandes cultures, sont organisées en fonction des besoins. L’objectif étant d’arriver au chiffrage précis de l’exploitation. J’insiste sur le fait que dans ce parcours à l’installation, c’est au porteur de projet de réaliser l’ensemble des démarches. Nous proposons les préconisations qui nous paraissent les plus judicieuses.

 

Existe-t-il un suivi du jeune après son installation ?

A.G. : Le nouvel installé bénéficie d’un suivi de la chambre d’agriculture pendant quatre ans. Nous nous déplaçons sur les exploitations ou nous nous rencontrons dans nos locaux, au minimum une journée par an, selon les besoins. 

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