PAROLES DE DÉLÉGUÉE :« Etre le relais entre le terrain et la MSA »
En tant qu’élue locale de la MSA sur son secteur depuis 2010, Maryline Amartin est fière d’avoir participé à l’action du Colo’Tour qui visait à sensibiliser sur l’importance du dépistage du cancer du côlon.
En tant qu’élue locale de la MSA sur son secteur depuis 2010, Maryline Amartin est fière d’avoir participé à l’action du Colo’Tour qui visait à sensibiliser sur l’importance du dépistage du cancer du côlon.

Maryline Amartin achève son second mandat de déléguée MSA du canton de La Châtre/ Sainte-Sévère. Agée de 56 ans, elle est exploitante agricole mais aussi élue municipale. Deux fonctions qui lui offrent l’occasion de bien connaître les ressortissants du régime social des agriculteurs et d’assumer sa fonction de relai auprès de la caisse Berry Touraine.
Comment vous êtes-vous engagée ?
Maryline Amartin : Je représentais déjà les personnes de mon territoire puisque je suis conseillère municipale. On est venu me chercher parce qu’il y avait besoin de monde, je ne me suis pas posée plus de questions, j’y suis allée. La MSA porte aussi cette valeur de l’engagement.
Qu’est-ce qui vous a marqué dans votre vie de déléguée ?
M. A. : L’action du Colo’Tours est celle dont je suis la plus fière. Ce qui m’a animé, c’est de faire de la prévention. Les gens n’ont pas conscience des risques alors qu’un dépistage précoce peut parfois éviter le pire ! C’est mon rôle en tant que délégué, de relayer ce message et d’insister pour que ma famille, mes amis, mes voisins, passent à l’acte. Le dépistage est aujourd’hui plus facile, certes, mais il n’est encore pas très « glamour ». On s’en fiche, le plus important, c’est de prévenir ! J’habite un petit village où tout le monde se connaît. Je connais bien la population agricole, je les croise régulièrement dans le village. Les personnes les plus en difficultés sont celles qui osent le moins en parler, par pudeur, par honte. J’essaie donc de donner l’information sans en parler de manière individuelle, pour ne pas les « froisser ». Je dois aussi faire face à des personnes qui ne voient pas l’intérêt de la MSA : « c’est juste les cotisations ». Dans ce cas-là, j’essaie de leur expliquer leurs avantages à titre individuel avec ou sans le régime MSA. Souvent, ça suffit pour les convaincre. Dans la plupart des situations, je les dirige vers le service social de la MSA qui pourra étudier personnellement leurs situations et répondre à leurs besoins spécifiques. Moi-même, pour mes enfants, je n’avais pas connaissance des aides pour les études ou encore des aides pour les loisirs. S’informer n’engage en rien mais au moins on est certains de ne pas passer à côté d’un droit !
Quelles sont les actions que vous avez réalisées au cours de vos mandats ?
M. A. : Des actions liées à la santé et au social. J’ai été par le passé dans le domaine social ce qui explique aussi peut-être mon attrait pour ce domaine. Récemment, un jeune agriculteur me parlait de son activité et du refus qu’il a eu pour toucher la prime d’activité. Je l’ai orienté vers le service social qui va pouvoir étudier plus précisément son cas. J’aimerai trouver des actions qui pourraient intéresser des jeunes. Je ne suis pas convaincue que de parler de dépistage de cancers à des jeunes de 20-35 ans les intéresse. Il y a donc un potentiel de développement de ce côté-là !
Qu’est-ce que cela vous a apporté à titre personnel ?
M. A. : Le côté relationnel, pouvoir rencontrer du monde, parler de nos soucis entre nous, rencontrer des gens qu’on n’aurait pas pu rencontrer dans un autre contexte. Être le relais entre le terrain et la MSA Berry- Touraine : pouvoir parler pour défendre les intérêts d’autrui.
Le conseillez-vous ?
M. A. : Oui, c’est une expérience humaine riche, à condition d’être motivé pour apporter de l’énergie aux plus anciens. On sent que le mouvement s’essouffle, intégrer des jeunes aurait un effet dynamisant. Il faut aussi conjuguer avec les délégués qui sont engagés sur d’autres mandats et qui ne peuvent pas tout faire !
Votre regard sur la MSA ?
M. A. : Il faut absolument garder la MSA. Si nous sommes intégrés à un régime général, nous perdrons tous nos avantages… On a la chance d’être spécifique et donc d’être adapté à nos besoins. La MSA, c’est aussi le côté pratique du guichet unique : tout en un même et seul lieu. La MSA suit aussi les évolutions technologiques : pour les jeunes, le site internet c’est vraiment pratique, ils y retrouvent l’information facilement et rapidement !
Pourquoi voter en janvier ?
M. A. : Voter pour maintenir notre service MSA, on ne se rend compte de l’importance d’une chose que lorsqu’on la perd.