Aller au contenu principal

Pascale Boquet fait revivre le répertoire de la Renaissance et du Baroque

Depuis sa découverte pour les musiques anciennes, il y a plus de quarante ans, Pascale Boquet a abandonné la guitare à la faveur du luth, de la guiterne et du théorbe. Elle a fait de sa passion son métier, a parcouru le monde et formé les jeunes générations. Rencontre. 

Pascale Boquet est une musicienne de renom dans sa spécialité, une passionnée qui parle de son art avec un enthousiasme débordant, tordant le cou aux images d’Epinal sur la musique tout droit venue du Moyen Âge, de la Renaissance et de la période baroque. Certes, la musique ancienne peut être « intime, savante, sacrée, jouée dans les salons, les églises, mais elle est aussi très populaire, dansante, gaie, accessible à toutes les classes sociales, définit-elle. A la Renaissance et à l’époque baroque, il y avait un foisonnement d’instruments à cordes qui s’accordaient aux modes de vie de leurs contemporains ».

DÉFRICHER ET DÉCHIFFRER LES TABLATURES

Les musiques anciennes ont été redécouvertes en France dans les années 70, à la faveur du mouvement folk qui s’en inspirait grandement. C’est à cette époque que Pascale a délaissé sa guitare pour des instruments des XVI-XVIIe siècles surtout. « Je ne jouais que des musiques anciennes à la guitare, je me suis dit pourquoi ne pas les interpréter sur les instruments d’époque. Et en 1977, j’ai sauté le pas. Cependant, il fallait tout défricher et tout déchiffrer. Les partitions existantes étaient répertoriées à la Bibliothèque nationale à Paris, entre autres. A force de recherches, nous avons pu trouver des facsimilés de tablatures. Un travail intéressant où il fallait sortir des sentiers battus », explique-t-elle. Les tablatures indiquent le positionnement des doigts sur le manche de l’instrument, ainsi que le rythme. Pour que les partitions soient à la portée de tous, et notamment des plus jeunes, Pascale Boquet a conçu une méthode de luth, ainsi que de nombreux recueils pédagogiques.

FORMER LES JEUNES GÉNÉRATIONS

Tout au long de sa carrière, Pascale Boquet a joué au sein d’ensemble tels que l’ensemble Guillaume de Machaut, Les Ménestriers, La Compagnie Maistre Guillaume, La Grande Ecurie ou encore la Chambre du Roy, pour ne citer qu’eux. Le développement des opéras baroques, des fêtes médiévales, « permettent à tous les musiciens de travailler et de parcourir le monde, notamment l’Europe, l’Amérique du nord et l’Amérique latine », retrace-t-elle. En parallèle, elle a enseigné son art au sein de nombreux conservatoires, dont celui de Tours pendant trente ans. « Celui-ci possède un très beau département de musiques anciennes. J’y ai formé les jeunes générations, dont certains sont devenus professionnels. Le luth ou la guiterne sont faciles d’accès dès le plus jeune âge », explique la titulaire du Certificat d’aptitude de musique ancienne.  Désormais, Pascale Boquet aspire à une vie plus calme, mais pas moins remplie. Il y a quatre ans, elle a posé ses valises dans l’ancienne gare de Mauvières avec Didier Jarny, son compagnon, luthier. « Mon conjoint a pris sa retraite après avoir formé des apprentis, pour que le savoirfaire se perpétue, tout comme je l’ai fait avec mes élèves. Pour ma part, j’ai levé le pied, je relocalise mes concerts et prestations dans l’Indre, la Vienne et la HauteVienne, tout en poursuivant ma présidence de la Société française de luth », énumère-t-elle. Le prochain projet du couple alliera souvenirs populaires et musique, à l’occasion des 120 ans de la gare de Mauvières. Mais ça, c’est une autre histoire !

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 91€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Une cinquantaine d'ânes sont inscrits aux concours, un record pour un championnat national.
Bientôt le championnat national âne Grand Noir du Berry

Menacée de disparition, la race d’âne Grand Noir du Berry sera mise en lumière lors du comice de Lignières les 23 et 24 août, avec concours et anim

Le programme Herbe et Fourrage impulse des projets de recherche coconstruits avec les éleveurs, afin d’être en adéquation avec leur interrogations.
Un réseau dynamique répondant aux interrogations des éleveurs

Le programme Herbe et Fourrages accompagne depuis plus de dix ans les éleveurs de la région dans la gestion de leurs systèmes fourragers.

Le moha présente un bon pouvoir couvrant grâce à un tallage important, limitant le développement des adventices lors de l’interculture.
Le moha, un fourrage estival taillé pour la chaleur

Face aux étés secs, Jacky Girard implante en dérobé du moha, un fourrage appétent qui sécurise les stocks et prépare la culture suivante.

Terres à disposition : ce qui change pour vos déclarations PAC

À partir de la campagne PAC 2025, les exploitants peuvent être sollicités par la DDT pour justifier que les parcelles qu’ils déclarent sont bien à

Balade au fil de l’Indre au Moulin de Vilaine

À deux pas de Châteauroux, sur les rives de l’Indre, le Moulin de Vilaine offre un véritable dépaysement.

Quelque 150 ovins reproducteurs étaient en vente le 6 août à la foire ovin, contre 350 il y a encore dix ans.
Foire de Saint-Benoît-du-Sault : des achats timides

À Saint-Benoît-du-Sault mercredi 6 août, les négociations autour des agneaux reproducteurs étaient discrètes.

Publicité