Aller au contenu principal

Philippe Chagnon dompte le cuir

  Le travail du cuir nécessite savoir-faire et dextérité. Un art dans lequel Philippe Chagnon, sellier-maroquinier, installé à Chouday, excelle depuis son adolescence. Rencontre.

Des ceintures, des fourreaux pour dagues, des cartouchières, lors du salon de la chasse, les 15 et 16 avril dernier, le stand de Philippe Chagnon regorgeait de créations en cuir dédiées à l’art de la chasse.  En premier lieu ce qui attire le regard ce sont les fouets de chasse avec leurs montants de bois surmontés d’un andouiller et recouverts d’un cuir cousu main. « Ce sont des pièces souvent demandées, notamment par les conducteurs de chiens courants, de par leur robustesse et le son qui émane du coup de fouet. Un clac fort et sec ! Il est réputé pour arrêter les chiens quand on sait s’en servir ! », détaille-t-il. Sur les salons, Philippe Chagnon vient avec son nécessaire de couture et des outils spécifiques au travail du cuir ainsi qu’une étrange machine en bois pensée par ses soins « et conçue par un collègue menuisier ». Il s’agit d’un banc avec deux postes de travail à ses extrémités et une assise en son centre pouvant pivoter d’un poste à l’autre. « L’idée était de pouvoir travailler à hauteur des yeux et ménager mon dos. Chaque élément est mobile et réglable selon le travail à effectuer », explique-t-il. L’objet est perfectible, avec, pourquoi pas, l’ajout d’une loupe et d’un petit spot lumineux. 

DE LA BRENNE À PARIS

Originaire de la Brenne, Philippe Chagnon a quitté les rives de l’Anglin, adolescent pour celles de la Seine, « où j’ai intégré les ateliers Vuitton après avoir été sélectionné alors que j’étais élève au lycée d’Issoudun », retrace-il. Lycée qu’il a retrouvé quelques années plus tard en tant qu’enseignant au sein de la filière “ métiers du cuir et maroquinerie ” du lycée polyvalent Balzac-d’Alembert. Les apprenants se font la main sur des portefeuilles, des sacs, besaces après avoir réalisé les plans, les gabarits et les prototypes nécessaires pour appréhender sereinement les étapes techniques liées à la fabrication des pièces. Selon les contraintes techniques imposées par le professeur, voire selon l’envie de l’apprenant, les créations peuvent être agrémentées d’éléments naturels tels que du bois de cerf, de l’os de vache, des plumes, etc.   A la retraite depuis cinq ans, « j’ai quand même gardé mes petites activités notamment dans le domaine de la chasse. Je confectionne avec plaisir, et ne souhaite pas m’imposer un rythme d’usine à la maison », poursuit-il, avouant que depuis des années sa renommée le précède. Ce qui lui laisse le temps de conduire ses chiens à la chasse au renard sans fusil, et de donner de son temps aux associations cynégétiques dont il est membre.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 89€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Fourragères estivales : de premiers résultats à confirmer

Pour évaluer le rendement des espèces fourragères d’été et leurs valorisations par les animaux, la ferme expérimentale conduit depuis 2023 un essai

Le plan de continuation de l’abattoir Berry Bocage validé

Dix-huit mois de travail ont été nécessaires pour sécuriser l’outil de St-Amand-de-Montrond.

Pac : « une prestation personnalisée pour un dossier bien ficelé »

 Sur près de 3 000 déclarations Pac du département sont réalisées à 50 % par des agriculteurs épaulés par un prestataire.

Les saveurs du Sud-Ouest, mais pas que, régalent La Buxerette

Depuis le 15 mars 2023, Audrey Dutreuil et Mickaël Roca ont redonné vie au centre-bourg de La Buxerette en reprenant le restaurant du village.

Crise agricole : point sur les mesures locales

Présent sur l’autoroute lors des blocages du mois de janvier, Thibault Lanxade, le préfet de l’Indre, avait attentivement écouté les revendications

Plus d’un contrôle phyto sur deux conduit à une pénalité

Le durcissement des contrôles phytos depuis 2023 est synonyme de pénalité dans plus d’un cas sur deux.

Publicité