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Pom’Breeenne : des brebis et des pommes

Marie-Charlotte Lopez s’est installée à Conflans, petit village de la commune de Chalais. Eleveuse ovin depuis un an et demi, elle verra bientôt ses premiers pommiers produire le fruit de sa diversification. Des moutons et des pommes, c’est le pari fait par la créatrice de Pom’Breeenne.

Marie-Charlotte Lopez espère agrandir la surface de son exploitation, afin de pouvoir produire son propre foin et être autonome.

Ex-commerciale en alimentation équine, puis assistante vétérinaire, Marie-Charlotte Lopez a toujours aimé travailler avec les animaux. Une partie de sa famille élève, par ailleurs, des bovins à Azay-le-Ferron. Après avoir réalisé un stage dans une chèvrerie, l’idée de devenir éleveuse elle-même est apparue comme une évidence. « Mais je ne voulais pas élever des chèvres. L’investissement dans le matériel de traite était trop important », explique celle qui a donc choisi de créer Pom’Breeenne. Dans ce nom, l’éleveuse mêle ses deux activités : l’élevage de moutons et la production de pommes, au cœur de la Brenne.

AUTODIDACTE  EN ÉLEVAGE OVIN

Elle s’est installée à Conflans, il y a un an et demi avec quelques brebis. « Je suis vraiment dans une mini-ferme de 12 ha. Je n’ai pas encore suffisamment de terres pour être autonome en aliment et nourrir un grand troupeau », explique MarieCharlotte Lopez, qui élève une centaine de brebis berrichonnes de l’Indre et des rava, race rustique qu’elle croise afin d’avoir des animaux typés viande. Suivie par la chambre d’agriculture de l’Indre, l’exploitation est encore en plein développement. « J’espère acquérir une dizaine d’hectares de plus pour produire mon propre foin », souligne-t-elle. Les animaux sont principalement nourris au foin de prairies, d’un mélange d’orge, maïs et avoine. Aujourd’hui, elle se fournit principalement à proximité de son exploitation, mais espère à terme être autonome. Les agneaux sont élevés sous la mère et finis dans les prairies longeant l’Anglin. Les mises-bas s’effectuent toute l'’année, permettant à Marie-Charlotte Lopez de réaliser ses ventes en direct de la ferme, en toutes saisons. Elle garde toutes les agnelles. Une première moitié lui permet de renouveler et/ou augmenter le troupeau et l’autre est engraissée.

DES POMMES ET DU MOUTONS EN VENTE DIRECTE

L’éleveuse-maraichère vend sa production au détail. Mais une vente en colis est aussi possible. « Le bouche-à-oreille et la présence de Pom’Breeenne sur les réseaux sociaux a permis de nous faire connaître très rapidement. Aujourd’hui, je fais même face à une demande supérieure à l’offre que je peux proposer », ajoute-t-elle. Parce que Pom’Breeenne, c’est aussi une production de pommes, l’agricultrice a planté manuellement 400 pommiers, espérant voir le résultat de ses efforts fournis à la prochaine récolte. En effet, les conditions climatiques, gel et sécheresse, ont quelque peu fragilisé et ralenti la pousse des arbres. Mais à terme, MarieCharlotte Lopez souhaite vendre ses pommes en cagettes ou encore les transformer sous forme de jus et de compotes. « Je suis persuadée que tous les modèles peuvent fonctionner, alors pourquoi ne pas diversifier l’élevage ovin avec la création d’une pommeraie ? L’engouement local que je ressens lorsque je vends la viande, m’encourage à continuer dans cette voie et d’étendre la vente directe aux pommes », conclut-elle

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