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Argenton-sur-Creuse
Race limousine : 225 bêtes au concours interrégional

Ambiance grande étable et petit salon de l’agriculture sous la halle de la ville. Quarante-sept élevages et sept départements étaient représentés.

Quarante-sept élevages. 225 bêtes venues de Charente, de Charente-Maritime, de la Creuse, de l’Indre, d’Indre-et-Loire, de la Vienne et de la Haute-Vienne. Vendredi 24 et samedi 25 janvier, le concours interrégional de la race limousine a rassemblé professionnels et visiteurs sous la halle d’Argenton, ville dans laquelle il se déroule depuis au moins deux décennies et demie.

« Un peu parce qu’on est dans le berceau de la race », explique Régis Lequeux, président du syndicat de la Limousine. Également organisateur de la manifestation, il ajoute : « Depuis quatre à cinq ans, les effectifs des Limousines ont dépassé ceux des Charolaises. C’est vrai dans l’Indre mais aussi dans l’ensemble de la région Centre. »

BIEN ÊTRE ANIMAL

Pendant les deux jours, les éleveurs ont présenté leurs animaux dans le cadre des concours de beauté. Des veaux, des génisses, aussi. Les uns comme les autres destinés à la reproduction et tous inscrits au Herd book de la race. Pendant deux jours, sur les rings, les commissaires et les juges, éleveurs eux-mêmes, ont fait défiler et poser les animaux répartis par catégories en fonction de leur âge : seize sections chez les femelles, autant chez les mâles.

Des bêtes bichonnées, cardées, lavées, rasées, tirées par le licol, menées à la baguette et apprêtées, bien positionnées sur leurs appuis. Tout simplement pour que les yeux avertis des juges, mais aussi ceux des acheteurs potentiels, puissent comparer les morphologies, les culottes et les tailles de bassin souhaitées larges pour faciliter le vêlage, le dessus ou le dos voulu aussi plat que possible, la finesse d’os et aussi la masse musculaire. Tout un ensemble salué et récompensé par des plaques à mettre fièrement en évidence pour les trois premiers classés de chaque catégorie.

Une belle manifestation aux parfums d’étable et aux apparences de petit salon de l’agriculture où se sont retrouvés des passionnés admirateurs de la race, tous fervents défenseurs du bien-être animal.

 

PORTRAITS D'ELEVEURS

 

Fabien Bichier, Rousssines : « Quand on aime, on se bat »

Il a trente-trois ans. Il est associé avec ses parents. Fabien Bichier, du Gaec du même nom, est venu de Roussines avec neuf bêtes dont le taureau Ivelin. Le mastodonte d’1,4 tonne a déjà concouru. C’était il y a quatre ans. Il avait emporté le premier prix. Depuis, il a été laissé à la seule reproduction. Mais l’envie de le revoir sur un ring s’est imposée à ses propriétaires.

Titulaire d’un bac professionnel CGEA (Conduite et gestion de l’exploitation agricole) obtenu au lycée de Magnac Laval dans la Haute-Vienne, le jeune homme travaille sur 250 hectares. De prairies principalement mais aussi de céréales et de maïs. Sur 170 vêlages, il sélectionne les futurs reproducteurs promis à la vente et aussi les bêtes, taurillons et veaux sous la mère, destinés à l’abattoir et à la coopérative des éleveurs de la Marche (Celmar) de La Souterraine.

La profession ? Les critiques des végétariens et autres végans ? « Il faut les laisser parler. Ne pas entrer dans leur jeu. Quand on aime, on se bat. »

 

Bruno et Benoît Rochereau, Ceaulmont : « A nous d’assurer la qualité » 

Ils sont père et fils, associés au sein du Gaec qui porte leur nom. Bruno, 54 ans, établi depuis 1988 et Benoit, 23 ans, installé depuis l’an dernier sont venus avec six bêtes. Une femelle de trois ans et cinq mâles âgés de douze à quatorze mois. 90 % des 210 hectares de leur exploitation de Ceaulmont, sont en herbe. Le reste est dévolu aux céréales. Le troupeau de cent-soixante-cinq mères est scindé en deux : d’une part cinquante vaches pour faire du veau sous la mère, de l’autre les bêtes destinées à la reproduction ou à l’abattoir.

Titulaire d’un BTS production animale obtenu au lycée « Les Vaseix » de Limoges, Benoît est un passionné. Il adore les bêtes. C’est ce qui l’a conduit à suivre les pas de son père. Même s’il reconnaît comme lui que les choses sont de plus en plus compliquées. Avec une viande qui se vend de moins en moins bien parce que les gens ont décidé qu’elle n’était pas bonne pour la santé.

« Les amateurs achètent moins. Mais ils veulent de la qualité. A nous de l’assurer. C’est pour ça que nous avons fait le choix d’ajouter la vente directe à nos activités. »

 

 

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